Vincent
Malassis

28.11.2020

Sonars

SONARS - Une résidence au long cours, depuis 2018

Projet art & science SONARS (PRODUCTION LA CARÈNE, BREST) : une COLLABORATION AVEC UNE ÉQUIPE DE CHERCHEURS DU LABORATOIRE BEBEST (CNRS, MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE, LEMAR-CANADA)
En partenariat avec le Centre d’Art Passerrelle, Océanopolis, Astropolis, Kuuutch, Ateliers des Capucins, Stereolux, la Cordonnerie, la SAT, avec le soutien de la DRAC Bretagne, du CNRS, de la ville de Brest et Brest métropole

Le monde du silence… L’univers sous-marin n’est définitivement pas un monde du silence… et ce qu’on y entend a beaucoup à raconter. Pour la science d’abord, des frottements d’antennes servant à la communication entre crustacés, aux moteurs des bateaux portant sur plusieurs kilomètres, sans oublier les crissements d’iceberg ou ce bruit de l’eau qui coule – témoignage d’une fonte régulière – la recherche se penche sur cette composante des écosystèmes marins parfois oubliée en écologie marine.

Ces paysages sonores sous-marins interpellent aussi les artistes. La Carène, salle des musiques actuelles de Brest métropole, a démarré en 2018 une résidence au long cours entre artistes et chercheurs (en laboratoire, sur le terrain, en milieu scolaire, dans les lieux de musiques actuelles…), en partenariat étroit avec le laboratoire franco-québecois BeBEST, qui oriente désormais une partie de son travail de recherche en écologie autour de ces sons sous-marins.

Aux côtés de nombreux partenaires, La Carène a dès le début du projet fait appel aux talents de trois artistes musiciens, mais pas seulement – Maxime Dangles, François Joncour et Vincent Malassis. Ils ont pris le temps de s’approprier ces sons, de les analyser, les décrire et ils se sont immerger dans des environnements sonores souvent inédits. La matière première récoltée et travaillée, avec d’autres artistes associé.e.s, devient matière de création de concerts audiovisuels, immersifs ou plus classiques, et de spectacles.

C’est de cette rencontre qu’est né un projet plus large et inscrit dans la durée : SONARS. Au-delà de l’exposition, pour laquelle des artistes musiciens créeront une partition sonore, c’est une résidence chercheurs-musiciens qui démarre.
Les échanges entre La Carène et le laboratoire, mais aussi l’association brestoise Kuuutch, associée à une précédente résidence avec BeBEST, ont rapidement fait émerger le potentiel d’un tel travail, et sa pertinence à s’inscrire à Brest, mais plus largement sur le territoire français, dans un axe France-Québec.

Rapidement, la collaboration entre BeBEST et La Carène, et au travers elle une communauté culturelle très ouverte à Brest (centre d’art Passerelle, festival et label de musiques électroniques Astropolis, aquarium et espace de culture scientifique Océanopolis, Les Ateliers des Capucins, ensemble de musique contemporaine Sillages…) et ailleurs (Stereolux à Nantes, La Cordonnerie à Romans sur Isère, les Champs Libres à Rennes) est devenue un net atout pour la transmission vers le grand public : expositions, concerts, médiation, résidences en milieu scolaire, ateliers itinérants… sont programmés au fil de l’évolution de SONARS.

Maxime Dangles et Vincent Malassis à l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer, Brest

Ecloserie du Tinduff, Plougastel Daoulas

Maxime Dangles, François Joncour et Vincent Malassis sur l’Albert Lucas, navire de recherche océanographique
Rade de brest, 2019


Vues en studio, résidence de recherche, La Carène, Brest, 2020
Photo: Raymond Lemenn

Documentation filmée de la résidence


SONARS : LE FILM!

Un documentaire de Kristen Falc’hon


ARTIC BLUES, 2019

Installation sonore, Ateliers des Capucins, Brest
Commissaire : Emmanuelle Hascoet

Parallèlement à sa composition présentée sous le dôme de l’exposition Arctic Blues, aux Capucins, il a présenté tout l’été The Noisy World, dans lequel il s’invente explorateur (sonore) de ce territoire si fascinant que le Commandant Cousteau nommait Le Monde du Silence. Si ce n’est que son premier constat est qu’il n’y a rien de silencieux sous les flots. D’où ce titre aux relents tout futuristes. L’artiste enregistre ou s’approprie, transforme, travaille et pour la première restitution de son travail de recherche tente un jeu de balancier au sein duquel l’expérience scientifique badine avec le leurre de la scène.

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