Exposition du 28 février au 17 mai 2025 Vernissage le jeudi 27 février à partir de 18h Passerelle Centre d’art contemporain, Brest
Lauréate des Chantiers-Résidence, dispositif porté par Passerelle et Documents d’artistes Bretagne, Marie Boyer (1997) expose une série d’œuvres inédites réalisées à Passerelle. Diplômée de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne - site de Quimper, l’artiste développe au centre d’art un jardin étonnant et joyeux où la peinture se mêle à la botanique et à l’esthétique japonaise des mangas. Extrait du communiqué de presse.
Parcours thématique proposé par Romain Boullot, Chargé de coordination du réseau et de projets culturels pour Bretagne Musées
Ce parcours rassemble des œuvres qui témoignent de l’évolution des paysages et des milieux naturels, en Bretagne ou ailleurs, de l’empreinte humaine sur l’environnement, de relations souvent néfastes entretenues avec le vivant. Certaines œuvres peuvent ainsi rappeler que nos actes collectifs ou individuels ont parfois des conséquences importantes voire désastreuses sur l’environnement, à l’autre bout du monde ou près de chez soi, souvent sans que l’on s’en rende compte. C’est la marée noire de l’Amoco Cadiz à Portsall, sur les côtes bretonnes, en 1978, qu’Alain Le Quernec incite à ne pas oublier, pointant la responsabilité de l’entreprise pétrolière Shell. C’est une montagne découpée à la pelleteuse en Italie, […]
Ce parcours rassemble des œuvres qui témoignent de l’évolution des paysages et des milieux naturels, en Bretagne ou ailleurs, de l’empreinte humaine sur l’environnement, de relations souvent néfastes entretenues avec le vivant.
Certaines œuvres peuvent ainsi rappeler que nos actes collectifs ou individuels ont parfois des conséquences importantes voire désastreuses sur l’environnement, à l’autre bout du monde ou près de chez soi, souvent sans que l’on s’en rende compte. C’est la marée noire de l’Amoco Cadiz à Portsall, sur les côtes bretonnes, en 1978, qu’Alain Le Quernec incite à ne pas oublier, pointant la responsabilité de l’entreprise pétrolière Shell. C’est une montagne découpée à la pelleteuse en Italie, photographiée par Julie Hascoët, à Carrare. C’est l’anthropisation et la dégradation des fonds marins des Calanques, rendues visibles par Nicolas Floc’h.
Les artistes interrogent notre sensibilité à l’égard du vivant, qui semble de plus en plus réduite au fur et à mesure que les modes de vie s’urbanisent ou se numérisent. On côtoie le vivant par l’intermédiaire d’images lointaines ou de plantations artificielles dans des univers citadins, comme c’est le cas dans On the roof de Tristan Deplus. On l’appréhende sous forme de chiffres, via des appareils interposés entre nos sens et le réel, qui en même temps qu’ils nous permettent de le comprendre, paraissent nous en éloigner. C’est le cas des bouées météorologiques évoquées par l’œuvre La dérivante, de Jonas Delhaye.
Des histoires communes entretenues avec les paysages et les milieux naturels apparaissent également dans cette sélection. Dans IH (dédicace à Francis), Pascal Rivet reproduit un tracteur en voliges de bois et se met en scène, sur fond de bocage breton, représentant une culture paysanne qu’il aime. Via leurs oeuvres, Daniel Challe et Elsa Tomkowiak nous parlent de façons d’imprégner les milieux naturels, avec la construction d’ouvrages massifs : le premier dans la vallée de la Tarentaise, la seconde à Pleumeur-Bodoù, dans les Côtes d’Armor. Je sors du dehors, de Babeth Rambault, et Stations, de Steven Pennanneac’h nous évoquent des modes d’habitat individuel, qui semblent grignoter la nature, formatée par le parcellaire.
Photographies, sculptures, peintures, installations ou affiches peuvent ainsi alerter, témoigner d’une histoire des paysages ou encore, plus légèrement, inciter à la contemplation de choses apparemment anodines, comme l’oiseau peint par Anaïs Touchot.