Nicolas Desverronnières explore les relations entre les activités humaines et les environnements dans lesquels elles s’inscrivent. Il s’intéresse à la notion de paysage à travers les gestes, les usages et les représentations qui participent à sa construction. En partant de la transformation des ressources naturelles en objets, bâtiments ou espaces, il développe une réflexion sur nos manières d’habiter le monde. Son travail vise à rapprocher des univers naturels et artificiels afin de révéler la part de fiction présente dans notre perception des milieux. À travers ses installations il construit des récits nourris d’observations, de détournements et de normes issues du quotidien. Ses recherches actuelles portent sur les espaces façonnés par le vivant, humain ou non, à partir desquels il conçoit des installations, le plus souvent en bois. Celles-ci articulent différents langages empruntés à la botanique, à la géologie, au cinéma ou à la cartographie, donnant naissance à des formes hybrides, des interstices et des territoires nouveaux.
DAVID RYAN
Rencontre autour de la parution du livre CIVIL HOPE, tome 1 de David Ryan
Le vendredi 7 novembre 2025 De 19.30 à 21.00 Palais de Tokyo, au hamo (salon des communs), Paris.
Le vendredi 7 novembre 2025 De 19.30 à 21.00 h Palais de Tokyo, Au hamo (salon des communs), Paris.
Cédric Fauq, commissaire en chef au Capc, musée d’art contemporain de Bordeaux et Nora Hickey M’Sichli, directrice du Centre Culturel Irlandais, Paris, s’entretiendront avec Andrée Murphy, directrice adjointe de Relatives for Justice, ONG nationale d’aide aux victimes qui offre un soutien thérapeutique et plaide pour les droits des personnes endeuillées ou blessées par le conflit et Daniel Gerard Morrison, dit Danny Morrison, figure marquante du républicanisme nord irlandais. Activiste engagé, il est souvent associé à la Provisional Irish Republican Army (IRA) et au Sinn Féin, avant de devenir écrivain et journaliste.Pour clore cette rencontre, chansons interprétées par COLE du groupe Fallen Alien, de l’album HANNAH. Traduction simultanée par l’artiste, performer et musicien Macdara Smith.
Cette soirée a reçu le généreux soutien du Centre national des arts plastiques, d’ALRIC TANNERIE, de Documents d’artistes Bretagne, de la Maison Salvan à Labège et de Passerelle Centre d’art comtemporain, Brest.
Un parcours thématique proposé par Thibault Brébant, responsable des publics au centre d’art Passerelle à Brest et fondateur du Studio Allumette.
All you need is love, love, love is all you need… Ce refrain bien connu des Beatles me reste longtemps en tête après avoir coupé le moteur de ma Dacia Logan. À force de ruminer ces quelques mots dans l’enceinte de mon cerveau, une impérieuse question s’impose à moi : mais d’où nous vient un tel besoin d’amour ? La question est complexe, la journée déjà longue et d’autres missions m’attendent au pas de la porte. Comme plusieurs centaines de millions d’utilisateurs hebdomadaires, mon premier réflexe est d’interroger l’IA conversationnelle ChatGPT. Il s’agit de la question la plus profonde que j’adresse à une machine, je n’ai pas le temps d’en être ému, sa réponse est déjà là : Notre besoin d’amour […]
All you need is love, love, love is all you need… Ce refrain bien connu des Beatles me reste longtemps en tête après avoir coupé le moteur de ma Dacia Logan. À force de ruminer ces quelques mots dans l’enceinte de mon cerveau, une impérieuse question s’impose à moi : mais d’où nous vient un tel besoin d’amour ?
La question est complexe, la journée déjà longue et d’autres missions m’attendent au pas de la porte. Comme plusieurs centaines de millions d’utilisateurs hebdomadaires, mon premier réflexe est d’interroger l’IA conversationnelle ChatGPT. Il s’agit de la question la plus profonde que j’adresse à une machine, je n’ai pas le temps d’en être ému, sa réponse est déjà là :
Notre besoin d’amour plonge ses racines à la fois dans la biologie, la psychologie et la culture :
• Biologie et survie : Dès la naissance, l’être humain est totalement dépendant des autres. L’amour, ou du moins l’attachement, assure la proximité avec ceux qui prennent soin de nous. Ce lien a donc une fonction vitale : il garantit protection, nourriture et sécurité.
• Psychologie et développement : Les théories de l’attachement (Bowlby, Ainsworth) montrent que l’amour et la sécurité affective reçus dans l’enfance façonnent notre équilibre émotionnel. Être aimé nous aide à construire une identité stable et à développer l’estime de soi.
• Neurosciences : Le contact, l’attention et la reconnaissance activent dans notre cerveau des circuits liés au plaisir (dopamine), au lien (ocytocine) et au bien-être (sérotonine). L’amour a donc un effet apaisant et stimulant à la fois.
• Culture : Dans toutes les civilisations, l’amour est chanté, idéalisé, ritualisé. Il répond à notre quête de sens, d’appartenance et de reconnaissance. Être aimé, c’est se sentir exister pour quelqu’un d’autre.
En somme, notre besoin d’amour vient du fait qu’il est indispensable à la fois pour survivre, pour nous construire intérieurement et pour trouver une place parmi les autres.
Habituellement, je suis admiratif de son sens de la synthèse, mais cette fois-ci, le fond et la forme de la réponse ne sont pas du tout en adéquation avec la question. La réponse du chatbot est décevante. Je suis déçu, abasourdi : c’est un échec.
Dans ce genre de moment, je saisis un balai et balaie pour garder la tête froide, de préférence dans la cuisine. J’ai remarqué que c’est plus efficace, car c’est là où il y a le plus de choses à balayer. La déception est toujours présente, mais déjà je prends conscience de mon erreur : du manque flagrant d’investissement que j’ai fourni pour obtenir des réponses satisfaisantes à la question posée.
Tout en balayant, je repense à ma journée, à comment j’en suis arrivé là, et soudain je revois Christine Finizio me rappeler entre deux portes mon engagement à proposer un parcours thématique pour le site Documents d’Artistes Bretagne.
Merci balai, merci ! Je retourne à mon bureau et, en quelques clics, je me promène sur le site du DDAB comme dans une carte du Tendre. De nombreuses œuvres et leurs titres révèlent et interrogent les multiples facettes de l’amour, des liens et du désir.
Bien sûr, cela me demande plus de temps et d’efforts que ma première tentative avec ChatGPT, mais je ne suis pas déçu : les contenus sont souvent drôles, polysémiques et surprenants. L’ergonomie du site est excellente, la documentation fournie et précise. Je suis sur un petit nuage (de données) :
La tendresse : 10 mots doux à partager de Camille Bondon
Les lieux de rencontres : Promenons-nous de Vincent Gouriou
Le désir : Que salive l’horizon de Julie C. Fortier
Les papouilles : Demande de suçons de Christelle Familiari
Les fétiches : La cagoule des amoureux de Christelle Familiari
Le plaisir : 65 jours de plaisir de Camille Bondon
Les pièges : Le piège de Julie C. Fortier
Les urgences : Ambulance for making love de Francesco Finizio
Le couple de super-héros : Superheroes de Camille Girard et Paul Brunet
Le couple super roots : Super roots de Camille Girard et Paul Brunet
La famille : Histoires de famille de Damien Rouxel
Les enfants : Bébé lune de Guillaume Pinard
La distance : The tyranny of distance de Julie C. Fortier
Le deuil : Le geste de deuil de Christelle Familiari
La mélancolie : Tout est bleu de Vincent Gouriou (Clip vidéo réalisé pour Miossec)
La solitude : Ibiza Solo de Thomas Auriol
L’amitié : Les amies de Camille Girard et Paul Brunet
Je finis par découvrir que même les institutions sont sentimentales. Dans l’œuvre Capital Romance, Anaïs Touchot propose aux visiteur·euses d’évaluer leur compatibilité amoureuse avec le Palais de Tokyo.