Trois tours pour trois mots, en gros, en gras (mais pas pour si longtemps). Difficile de ne pas les apercevoir et, on l’imagine aisément, pas si facile à (re)peindre. Tout laisse à penser que la première inscription, “GLOIRE À SATAN” (avouons-le, difficile à revendiquer tant la provocation semble grande) n’aura pas été au goût de tout le monde. La suite, toute aussi satanique, l’effacement et la transformation de quelques lettres, pour ne laisser apparaître qu’un “GLOIRE À FN” (pour le parti d’extrême droite Front National, devenu RN, Rassemblement National), ne fera pas l’unanimité non plus. Difficile alors d’attribuer à qui que ce soit l’exercice de recouvrement final : auteur·trices de la peinture d’origine ou service “propreté” de la municipalité, la question reste ouverte…

Quelques années plus tard, sur un panneau commercial vantant la construction de futurs appartements et bureaux d’entreprise, on trouve une image de synthèse sur laquelle on peut lire l’inscription “WAR!”, surnom d’un street-artiste rennais devenu étendard d’une contre-culture “cool” (mais apparemment aussi vendeuse), image de marque pour la municipalité, qui dédie d’ailleurs un service culturel au street-art.