L’œuvre de Gabrielle Manglou est poétique et multiforme. Dessins, photographies, volumes et images d’archives s’amusent à déplacer certaines frontières par un jeu à la fois discordant et harmonieux. Son travail interroge la sphère des rapports humains, où se mesurent pouvoirs, natures, cultures et altérités.
Parcours thématique
Politique Politesse
Un parcours proposé par Agathe Sezanne, coordinatrice dans le champs de l’économie sociale et solidaire, et militante féministe.
“On connait bien la figure de l’artiste engagé·e, ces artistes dont le propos est avant tout politique, dans le sens philosophique de critique du système. Iels questionnent les constructions sociales, les rapports de pouvoir et les constats nécessaires à un changement de la société, à l’instar de Sharon Kivland et sa critique féministe et anticapitaliste ou d’Alain Le Quernec dans une politique bien plus politicienne, avec ses affiches.”
Les Chantiers-résidence
Emma Séferian
Exposition personnelle d’Emma Séferian à partir du 17 février 2023 à Passerelle, Centre d’art contemporain, Brest. Vernissage de l’exposition le 16 février à partir de 18h.
BASE
Nouveaux dossiers
Les diplômé·es de 2020 l’École Européenne supérieure d’art de Bretagne son sur BASE !
Parcours proposé par Agathe Sezanne, coordinatrice dans le champs de l'économie sociale et solidaire, et militante féministe.
On connait bien la figure de l’artiste engagé·e, ces artistes dont le propos est avant tout politique, dans le sens philosophique de critique du système. Iels questionnent les constructions sociales, les rapports de pouvoir et les constats nécessaires à un changement de la société, à l’instar de Sharon Kivland et sa critique féministe et anticapitaliste ou d’Alain Le Quernec dans une politique bien plus politicienne, avec ses affiches. Bien que d’étymologies différentes, politique et politesse forment toutes deux les lois du groupe. La politesse définit l’ensemble des règles qui régissent le comportement, le langage à adopter dans une société, le fait et la manière d’observer ces usages. En proposant sa […]
On connait bien la figure de l’artiste engagé·e, ces artistes dont le propos est avant tout politique, dans le sens philosophique de critique du système. Iels questionnent les constructions sociales, les rapports de pouvoir et les constats nécessaires à un changement de la société, à l’instar de Sharon Kivland et sa critique féministe et anticapitaliste ou d’Alain Le Quernec dans une politique bien plus politicienne, avec ses affiches.
Bien que d’étymologies différentes, politique et politesse forment toutes deux les lois du groupe. La politesse définit l’ensemble des règles qui régissent le comportement, le langage à adopter dans une société, le fait et la manière d’observer ces usages.
En proposant sa subjectivité, par sa pratique, l’artiste peut poser les lois pour que les observateur·ices puissent s’y immerger, l’explorer ou la comprendre. Ainsi, est-ce que l’artiste reprend les mécanismes de la politesse comme outil politique de dénonciation ?
On peut le penser chez Anais Touchot, dans son centre de désenvoutement du capitalisme, qui édicte les règles pour se désenvouter du système opérant. Jacques Villeglé, lui, crypte et décrypte les codes des luttes antisystèmes avec son alphabet socio politique.
L’apprentissage des codes de politesse, « l’étiquette » est aussi un instrument d’inclusion ou d’exclusion. Ces codes agissent en renforcement de l’ordre social, comme dénoncés par Thomas Tudoux ou nécessitent un « travail d’auto-éducation » (Sharon Kivland) pour s’en extraire.
Aujourd’hui, il n’est d’ailleurs pas rare de rebaptiser la politesse en « politiquement correct » pour s’en affranchir. Ce glissement sémantique met en lumière l’objectif tacite de la politesse, visant à éliminer le langage préjudiciable et à changer l’opinion publique, les comportements. Catherine Rannou, Thomas Tudoux ou Martin Chevalier utilisent ce même dispositif en reprenant les codes d’univers particuliers, pour les détourner et imaginer une forme d’utopie ou des outils d’émancipation.
Et si faire de la politique était être incivil·e, est-ce qu’on pourrait dire que ces artistes seraient impoli·es ?