Sylvie
Ungauer

17.11.2022

Bunkers

2012

Bunkers

/

Bunkers, 2012
10 structures in felt and metal with various display supports in metal : from 1,6 m high and 1,1 m wide.
Exhibition view, dress/architectures : prêt-à-porter at centre d’art Passerelle in Brest © photo : N. Ollier, 2012

/

10 structures in felt and metal with various display supports in metal : from 1,6 m high and 1,1 m wide.
Exhibition view MONUMENT at Musée des Beaux-Art de Calais, 2014. © Photo : Sylvie Ungauer

Bunkers features ten scale models of real bunkers transformed into « wearable » architecture. In Bunkers she fuses two discrete influences : the WWII bunkers of Atlantic coast, which she discovered by spending time in Brest, and the story of female Sudanese journalist arrested for wearing trousers, a sartorial choice deemed indecent for women. Designed and built by Organisation Todt, one of the third Reich”s civil and military engineering group active during WWII, the bunkers have since been transformed by the actions of nature and of man, gradually becoming integral components of coastal landscape. Based on scale models of ten of these blockhaus bunkers, Bunkers are examples of wearable architecture. They were created in Saint Hilaire Peyroux in the Corèze region, in collaboration with Brigitte Paillet (Mes chapeaux et moi), a fashion designer recipient of the « France’s best craftsperson » award and Jean-Marc Dufour, a sculptor.
Sylvie Ungauer is particularly fond of the following quotation from Paul Virilio : « For me the air-raid shelters were symbols of man’s anguish and the normative systems which are constantly reproduced by the city, our city, urban life. These bunkers were anthropomorphic, their shapes based on that of the human body : the result was the blockhaus ». (taken from Bunker Archeology).

Lien vers édition en ligne pour l'exposition MONUMENT


Collection 2011

/

Collection 2011
Series of 8 drawings in the black ink on paper of 75 x 110 cm

Je propose une analogie entre le blockhaus, cette architecture fonctionnelle construite durant la seconde guerre mondiale suivant une typologie précise et standardisée, et l’unification du corps des femmes par le port de vêtements standards. La fente presque omniprésente dans les blockhaus offensifs ou défensifs rappelle la fente des yeux des vêtements recouvrants la tête. Les bunkers m’ont aussi intéressé car ils sont devenus aujourd’hui des objets « décoratifs » dans le paysage du littoral de Atlantique. Pour cette pièce, j’ai voulu fabriquer des maquettes à partir d’un choix de dix blockhaus avec un niveau de finition permettant d’obtenir des objets élégants, raffinés et portables. Les dix éléments que j’offre à porter lors d’une performance/défilé intitulée « Prêt-à-porter », sont à la fois des instruments de guerre et des vêtements qui contraignent le corps. Disposés dans l’espace d’exposition sur des portants, ces éléments attendent d’être activés comme dans un vestiaire.

Portés par des danseurs, ils rendent anonyme le corps tout en lui donnant un pouvoir de menace. La matière en feutre, douce, isole et protège le corps de l’extérieur, élégante à l’extérieur, elle parade devant le spectateur lors du défilé. Un maître de cérémonie annonce chaque modèle dans un vocabulaire technique, ce qui crée un décalage entre le spectacle frivole du défilé de mode et la brutalité des formes. De retour dans l’espace d’exposition la vidéo de 35 minutes de la performance réalisée le 7 mars 2012 prend place comme témoin de cette activation.
Sylvie Ungauer, décembre 2017