Golem
Court métrage réalisé avec la classe de CM1 de l’école Malala Yousafzai d’Aubervilliers, dans le cadre du programme Culture(s) de Demain initié et financé par l’ADAGP, mis en oeuvre par LE BAL / La Fabrique du Regard.
Photo : Marianne BAISNEE
Comment dresser collectivement le portrait de son quartier ?
C’est en collectant des éléments de leur environnement quotidien que les jeunes ont pu accumuler une multitude d’objets témoins d’un lieu en pleine transformation. Papier, terre, végétaux, ils agglomèrent ces éléments pour former des boules à l’image d’un Golem, métaphore de la matière qui prend vie.
Par la magie du montage, ces boules ne deviennent plus qu’une et à mesure que les jeunes arpentent leur quartier, elle devient si grosse qu’elle nécessite un effort collectif pour se mouvoir.
Ces objets glanés du plus trivial au plus fantastique sont de véritables supports de projection autour desquels se réfléchit l’avenir d’un lieu.
Ce film a été réalisé dans le cadre du programme pédagogique Culture(s) de demain, dont la thématique en 2018-2019 est “Demain nous appartient”.
Ce programme est un projet initié et financé par l’ADAGP, mis en œuvre par LE BAL / La Fabrique du Regard et La Source.
Pour en savoir plus : le-bal.fr/2016/12/cultures-de-demain
Communiqué de presse du BAL
“La bande sonore est la liste de ces fragments glanés insitu et sa métamorphose dans l’imaginaire. Scandée avec des « Je vois », elle définit à la fois un regard porté sur le présent et projeté sur l’avenir. Une invocation du «Je me souviens» de Pérec. La bande musicale est construite comme une suite d’harmoniques présente en nappe et qui devient plus claire à l’instant où la projection d’une ville rêvée devient plus intense.
C’est une manière d’évoquer le Mythe de Sisyphe, ce Sisyphe heureux, imaginant la praxis dans le mythe comme un moyen de connaissance du monde et de soi, par l’attention au détail. À l’image d’un Golem, métaphore de la matière qui prend vie, c’est aussi assumer notre positionnement dans l’évolution du réel, l’impact poétique et écologique sur ce qui nous entoure.”
Extrait du texte de Jonas Delhaye