Atlas
Cèdre de l’Atlas, verre, fil inox, acier, cire gauffrée, essaim d’abeilles, diamètre 185cm
Dans l’oeuvre Atlas, la relation au paysage se partage avec les abeilles. L’oeuvre invite un protocole qui se poursuivra sur plusieurs années. Atlas se compose d’une maquette circulaire, en feuilles de cire d’abeille, accompagnée d’une ruche positionnée directement dans le territoire.
Les feuilles de cire d’abeilles sont des coupes du relief issues de relevés topographiques, chaque cadre de l’installation se succédant donne finalement à voir le relief à échelle réduite d’un paysage réel, celui qui encercle la ruche et qui correspond à la zone moyenne de butinage des abeilles (env 3,5km de rayon).
Dans l’installation, dix cadres sont extraits pour être installés dans la ruche vitrée, comme une portion de paysage laissée à l’essaim. Dès lors, les abeilles peuvent moduler durant l’année la géographie de la maquette, poursuivre et redéfinir
le paysage initial en construisant leur cire nouvelle. Les cadres deviennent des supports de construction qui pourront par la suite réintégrer leurs places au sein de la maquette tandis que la portion suivante la remplace dans la ruche, comme une mise en abyme de l’abeille qui arpente, construit et modèle le territoire, imperceptiblement.
Je me soustrais du dispositif mis en place afin de laisser faire, laisser défaire, accompagner. La ruche devient alors l’appareil où les images apparaissent, les abeilles continuant leur ouvrage instinctif. L’installation devient le recueil de
ses images, tel un carrousel de diapositives, qui scande le temps de la création du paysage.