Jean-François
Karst

27.12.2022

Propositions 1% artistique

Cette page documente les projets 1% artistique non réalisés

1% artistique pour le Collège Elven, On the Rorcks de Jean-François Karst et Carl Marquis, septembre 2017

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On the rocks, septembre 2017
Proposition de Jean-François Karst et Carl Marquis
1% artistique pour le Collège Elven à Rennes
(Extraits de pages du dossier)

L’intervention artistique “On the Rocks” se situe sur une ligne traversant le collège et s’articule autour de trois séquences. Chaque proposition inclut des rochers issus de la carrière Lescatel à Elven. A l’image de l’aménagement de la grotte proche du restaurant du collège (patio), nous laissons imaginer que les rochers sur lesquels nous intervenons étaient déjà présents sur le site avant la construction du collège. Nous venons réaliser des greffes de sorte à télescoper des temporalités, de l’ancestral à aujourd’hui. Ces greffes agrandissent, étirent les rochers. Elles sont pensées en relation avec les notions d’habiter, contempler, se réunir, prendre de la hauteur.

Les propositions dialoguent avec les flux. Comme un fil traversant le collège, l’ensemble vient se glisser dans le projet architectural, il est pensé en adéquation avec la topographie du site, les niveaux, les points de vue, les matériaux existants. Les volumes jouent avec le réel et le factice : il s’agit de se raconter des histoires.

La première séquence “Sunrise” se situe au niveau des logements de fonction. Cette œuvre fonctionne avec le mouvement et la lumière. La deuxième séquence “Sans titre” se situe sur le parvis à l’entrée du collège, elle accompagne l’entrée et la sortie des élèves dans l’éta- blissement, et joue avec les lignes et les reflets. La troisième séquence est composée de trois îlots : “Stanley”, “Apollo” et “Kleuzenn”. Ils sont situés sur la cour de récréation. Cet ensemble est pensé comme un espace dans l’espace de la cour : un mico-territoire scéno- graphié, praticable, support à l’imaginaire, offrant des points de vue et des cadrages sur l’environnement. L’ensemble accompagne le projet architectural et paysager dans ce moment particulier de la création du collège, à l’échelle de l’individu, du bâtiment et du territoire. Les matériaux choisis ainsi que leurs traitements assurent la pérennité des œuvres. Les cinq propositions ne présentent pas d’angles saillants.

La dimension pédagogique est une part importante de notre projet. Il est pensé de manière à faire le lien entre l’œuvre, les artistes, les collégiens et l’ensemble du personnel du collège. Nous souhaitons que les usagers du collège accompagnent les procédés de création que nous voulons transmettre, partager et étayer par le biais d’expériences qui feront l’objet de rencontres et d’ateliers. Nous souhaitons optimiser notre implication artistique en proposant une exposition du travail des élèves dans les murs du collège, ainsi qu’un événement marquant la livraison des œuvres à la fin de l’année scolaire. Une lecture performée incluant les élèves est également prévue.

Les différents moments du processus (rencontres, réalisation des œuvres, productions en atelier, échanges, travail avec les fournisseurs, montages…) seront archivés dans un blog qui évoluera au fil de la réalisation. Ce blog constituera une base ouverte aux échanges et permettra une transdisciplinarité à inventer avec les acteurs volontaires du projet. Une édition est prévue à l’issue de ce temps de réalisation. Elle a pour objectif de garder en mémoire toutes les étapes du projet et de fournir un support de communication et de médiation pour les années à venir.

Jean-François Karst, Carl Marquis, Rennes, septembre 2017

U+1D6D1, un projet artistique pour la conception et réalisation artistique au titre du 1% artistique pour la construction Centre de Biologie Intégrative (CBI) à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier par Jean-François Karst, 2019

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U+1D6D1, 2019
Proposition de Jean-François Karst
1% artistique pour le Centre de Biologie Intégrative (CBI) à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier
(Pages extraites du dossier)

« La beauté mathématique est froide et austère, comme celle d’une sculpture sans référence à quelque partie de notre nature fragile, sans les magnifiques illusions de la peinture ou de la musique, et pourtant pure et sublime, capable d’une stricte perfection que seuls les plus grands arts peuvent montrer » Bertrand Russell

U+1D6D1 est la transcription la lettre Pi en Unicode. L’Unicode est un standard informatique qui permet des échanges de textes dans différentes langues, à un niveau mondial.

U+1D6D1 s’inspire d’une longue histoire dans laquelle arts et sciences entrent en dialogue. Si l’exemple de Léonard de Vinci et de l’escalier du Château de Chambord est sans doute un des plus célèbres, il date d’u XVIe siècle et comme au XVI) siècle, nous assistons aujourd’hui à une véritable révolution dans le domaine de la conception artistique et architecturale. Les bases de cette révolutions ont étés portées par les travaux de Iannis Xenakis dans les liens qui lient art plastiques, musique architecture et sciences. Ou par l’intuition de la prédominance du visuel chez Pierre-Gilles de Gennes. Ou encore par l’inspiration donnée à Richard Buckminster Fuller, Nelson et Emmerich par les travaux du philosophe et biologiste Ernst Heinrich Philipp August Hæckel. Récemment les travaux de Dan Schechtman sur les quasicristaux illustrent l’importance des liens qui unissent souvent créations artistiques et créations scientifiques.

U+1D6D1 convoque les outils les plus récents et les plus pointus dont nous disposons aujourd’hui dans l’assistance informatique à la création. Ces outils sont l’utilisation des logiciels de conception en 3D, et en particulier Rhino couplé à Grasshoper. Ces programmes sont les outils à travers les- quels U+1D6D1 a été conçue. A partir du nombre Pi, nous avons imaginé une série de formes inspirées des représentations populaires de l’ADN, et en particulier cette forme bien connue de double hélice. L’escalier évoque l’ascension, la progression, celle du regard sur l’œuvre à la manière de l’aura dont parlait Walter Benjamin. Cette forme évoque aussi l’image des cheminements par lesquels la pensée évolue dans le cadre de recherches et de réflexions d’ordre mentales et intellectuelles.

Description de l’œuvre

U+1D6D1 est composée d’un module en acier se répétant 45 fois. Ses particularités et ses proportions permettent une série de rotations qui gé- nèrent un ensemble complexe. L’utilisation de Grassoper et de Rhino per-met de piloter “en direct” l’épaisseur des sections ainsi que leur nombre.

Mémoire technique pour la création d’une œuvre contemporaine dans les écoinçons de la coupole de la Cathédrale Saint-Pierre de Rennes

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Mémoire technique pour 1% artistique, création et réalisation d'une œuvre contemporaine dans la Cathédrale Saint-Pierre de Rennes, 2017
Proposition de Jean-François Karst
(Pages extraites du dossier)

Dimension spirituelle, sens de l’œuvre

Octogones (titre provisoire) est une œuvre constituée d’un ensemble de quatre œuvres composées chacune de volumes assemblés en modules de huit éléments.

Présent dans de nombreux édifices, l’octogone révèle une dimension spirituelle particulière. On peut le penser comme une forme transitoire entre le carré et le cercle, entre la Terre et le ciel. Par exemple, cette figure est pré- sente sous la forme d’un élément géométrique constructif et ornemental à Saint-Charles des Quatre-Fontaines. Ailleurs, il orne la sobre voûte à caissons de la Basilique des Quatre-Saints-Couronnés, ailleurs encore et dans de nombreux édifices, cette forme géométrique se trouve présente dans les motifs cosmatesques qui animent les surfaces de nombreuses églises depuis des siècles. Dans la Cathédrale Saint-Pierre de Rennes, ce motif est répété sur la voûte en berceau. Ailleurs encore il constitue le plan originaire de l’Église du Saint-Sépulcre… L’octogone est une forme régulière, géométrique et présente partout dans la nature.

Composés de modules de miroirs de base triangulaire, les octogones renvoient le reflet de l’intérieur de la Ca- thédrale de manière à ce que chacun puisse y voir les reflets parcellaires et multiples de l’édifice.

Offrant des modes de perception changeant en fonction du déplacement des usagers, les octogones donnent au bâtiment une dimension prismatique, vivante et cinétique. Une des particularités du miroir réside dans le fait que l’image qu’il renvoie dépend de la position de chacun. Si on peut y voir son propre reflet ainsi que le reflet de l’espace réel, l’image bien que présente et tangible y est en quelque sorte dématérialisée.

A chaque pas, à chaque déplacement du corps ou du regard sur une ou plusieurs œuvres, c’est une vision à mul- tiples facettes qui s’offre au regard. L’œuvre démultiplie et rassemble les points de vue et les reflets, à l’image des communautés humaines et des individualités qui les constituent, et dont, de fait, chacun fait partie. En offrant des combinaisons presque infinies d’images, les œuvres actionnent une mise en réflexion de la représentation de soi au cœur de l’édifice, tout en questionnant la matérialité de l’image.

En superposition des miroirs, des réseaux de tubes en aluminium for- ment une structure à claire-voie se reflétant à son tour. Ce jeu de reflets évoque les pierres taillées, les rosaces des églises et trouve son origine dans les merveilleuses combinaisons géométriques que nous ont trans- mises depuis des siècles les constructeurs, à la fois de modestes édifices comme des Cathédrales à l’architecture la plus sophistiquée.

Il est prévu qu’en plus des reflets qu’il propose, chaque octogone soit légèrement différent dans sa forme, pouvant évoquer pour ceux qui le souhaitent les habituelles représentations des quatre évangélistes qui occupaient traditionnellement cette place à la base de la coupole et dans le prolongement des piliers qui la soutiennent.

A travers tout ce dispositif, c’est une dimension spirituelle éclairée qui est proposée ici, mêlant la dimension scientifique et mentale de la géo- métrie chère à Giotto, Dürer, Villard de Honnecourt, Vinci, Boromi- ni ou plus récemment Oscar Niemeyer, Tadao Ando, Alvaro Siza (…) pour ne citer qu’eux.

Toute communauté humaine possède dans son histoire et son présent un rapport, une relation émerveillée à l’étude des formes de la nature. Les plantes et les fleurs, les flocons de neige, les radiolaires chères à Haeckel et à Richard Buckminster Fuller ont influencé l’inventivité et la création de formes présentes dans les dessins, les architectures, l’ingé- nierie et les innombrables manifestations de la créativité humaine.

Cette inspiration de la nature continue et continuera encore longtemps de générer et d’alimenter des créations allant de la biologie moléculaire, à des principes constructifs, ornementaux ou structurels que se par- tagent art et sciences. Entre relation contemplative, spirituelle, savante, esthétique que nous offrent les plaisirs de l’accomplissement de soi dans son rapport réflexif et attentif au monde.

Inscription dans l’époque contemporaine

Octogones est réalisé en Alucobond, un matériau composite récent, uti- lisé dans le domaine artistique, architectural et dans le design contem- porain. Le matériau sera travaillé avec des machines à commande numérique. Le souhait d’utiliser des technologies actuelles et des maté- riaux contemporains est pensé pour ancrer l’œuvre dans notre époque. Au-delà des matériaux actuels, c’est une vision contemporaine de la sculpture et de l’installation que je propose ici en plaçant le regardeur au cœur du dispositif. L’aspect technologique et scientifique de l’ensemble vient également ancrer l’œuvre dans notre époque. Une époque de révo- lutions techniques dans laquelle les machines à commande numérique sont en train de modifier notre rapport aux objets et à la conception sur le plan formel, comme sur le plan intellectuel. Le caractère acheiro- poïète des technologies employées ainsi que l’utilisation de la lumière par le reflet donnent à l’œuvre des similitudes avec les icônes. Si chaque époque possède ses spécificités quant aux questions de la représenta- tion, j’ai choisi d’ancrer ma démarche sur des problématiques actuelles de la création artstique. En choisissant l’interactivité entre le regardeur et l’œuvre, il est question de proposer un échange, une relation dans laquelle chacune et chacun puissent y trouver son écho. La prise en compte du regardeur est une des composantes de l’art actuel, cet axe de travail trouvant son ancrage dans l’art des dernières décennies du XXe siècle. Cependant, je suis convaincu que ces problématiques sont intimement liées à des époques plus profondément ancrées dans notre histoire. S’il est question de transmettre aux générations futures des traces de notre époque, il faut prendre en compte le fait que la spa- tialisation, l’installation, les rapports entre art et architecture trouvent leurs origines dans de nombreux lieux de culte à travers le monde. Les préoccupations artistiques actuelles convoquent à nouveau ce que d’autres artistes à travers les âges nous ont transmis. Ici, il est davantage question de transmission d’une approche intemporelle des questionne- ments artistiques que d’une simple démonstration de notre temporalité. Les liens entre les œuvres sont aussi importants que les œuvres elles- mêmes. Ceci constitue sans doute une des leçons de notre époque.

Prise en compte du contexte architectural : intégration de l’œuvre dans le monument (proportions, matériaux, couleurs, formes)

L’emploi du miroir permet à l’œuvre de se fondre avec le monument, de jouer avec l’espace et le mouvement, de renvoyer la lumière. J’ai voulu proposer des éléments légers qui viennent se greffer à l’édifice sans en masquer les composants. Par exemple, les écoinçons ne sont pas en- tièrement recouverts et laissent entrevoir l’état originel (fraîchement restauré) de l’ornement. L’œuvre s’intègre à travers une présence à la fois forte et furtive. Grâce au miroir, les couleurs seront naturellement celles de l’édifice. La forme octogonale renvoie aux rosaces et à l’oculus qui grâce à la restauration de la Cathédrale a retrouvé sa fonction d’ori- gine : faire entrer la lumière. Ainsi, les œuvres viennent en soutien à la conception du bâtiment et accompagnent les temporalités liées à l’usage de l’édifice. Je souhaiterais que la perception des œuvres se fasse dans le deuxième temps du regard, celui qui vient lorsqu’on devient attentif. Je souhaite que dans le premier temps du regard (la première seconde lorsqu’on entre dans la Cathédrale), les œuvres soient à la limite du per- ceptible. Dans le contexte patrimonial de la Cathédrale de Rennes, je suis convaincu qu’il faut savoir intervenir en continuité, en légèreté et éviter une trop grande rupture. En s’intégrant par le reflet, l’œuvre gé- nère de nouveaux espaces tout en permettant de nouveaux regards sur l’édifice et ses détails.

Pérennité de l’œuvre

L’Alucobond est un matériau résistant dans le temps et est souvent uti- lisé en bardage extérieur, en couche de protection des bâtiments. Il ne subit aucune déformation du fait des écarts thermiques et résiste aux intempéries. En intérieur, les œuvres seront protégées, garantissant une pérennité de plusieurs décennies au minimum. Les tubes en aluminium n’ont pas de fonction structurelle et l’aluminium est un matériau qui ne subit pas d’altérations dans le temps. L’œuvre sera donc pérenne.

Modalités d’installation (transport jusqu’au lieu d’accrochage défi- nitif, fixations) et solidité de l’ensemble

Les œuvres seront conçues et fabriquées à Rennes. D’abord montées en atelier, elles seront livrées par camion en quatre parties qui seront assemblées dans la Cathédrale, octogone par octogone afin de minimi- ser l’emprise au sol du chantier. Nous choisissons d’utiliser une nacelle semblable à celle qui a été utilisée pour la mise en lumière de la Cathé- drale. Le chantier aura très peu d’impact sur les activités se produisant dans la Cathédrale et ne durera pas plus que cinq jours ouvrables.

L’idée d’utiliser les fixations existantes est importante car elle permet- tra une installation des œuvres sans aucun percement et n’aura aucun impact sur le bâti. Ainsi, l’installation de l’œuvre n’apportera aucune modification physique. La fixation de l’œuvre se fera par crapotage mé- canique (embouti, riveté, boulonné). La structure de l’œuvre et donc l’œuvre elle-même sont pensées à partir de cette contrainte. Le choix de n’utiliser que des fixations mécaniques apporte sécurité, solidité à toute épreuve et conformité aux normes.

Qualification professionnelle et expérience de la personne ou des personnes chargées de l’installation de l’œuvre sur son lieu définitif d’exposition

Dans le contexte particulier de cette commande, des compétences tech- nologiques de pointe seront mobilisées. La réalisation et l’installation seront confiées à l’entreprise Self Signal qui s’illustre depuis des années dans la conception de réalisations d’envergure et possède une parfaite maîtrise de mise en œuvre dans des situations complexes et exigeantes sur le plan technique.

L’agence Lemunier et Meyer apportera en parallèle son soutien et son expertise techniques et logistiques à chaque étape de la réalisation et de l’installation.

Ces partenaires ont été choisis pour la qualité de leur expertise, offrant à la réalisation et à l’installation de l’œuvre la plus haute exigence pro- fessionnelle. Ce projet bénéficie des meilleures compétences et s’appuie sur la validité de réalisations monumentales auprès d’artistes comme Claude Lévêque, Bruno Peinado, Xavier Veilhan, ou encore les frères Bouroullec…

Habitué à travailler depuis de nombreuses années dans le domaine ar- tistique, comme régisseur d’œuvres, puis comme artiste et travaillant dans le domaine de l’architecture en tant qu’enseignant, je connais et je maîtrise les enjeux d’une telle commande. Pour toutes ces raisons, j’ai choisi de mobiliser les meilleures compétences autour de cette œuvre exceptionnelle.

Jean-François Karst Rennes, le 05 juin 2017

Projet artistique pour la conception et la réalisation artistique au titre du 1% artistique pour le Collège du pays de l’Orne à Homécourt, 2019

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Dossier pour 1% artistique, création et réalisation d'une œuvre contemporaine pour le Collège du pays de l’Orne à Homécourt, 2019
Proposition de Jean-François Karst
(Pages extraites du dossier)

Réfléchir

A la Renaissance, Alberti, théoricien de la peinture écrit dans son De Pictura : “Je trace d’abord sur la surface à peindre un quadrilatère de la grandeur que je veux, et qui est pour moi une fenêtre ouverte par laquelle on puisse regarder l’histoire”

Description de l’œuvre

Réfléchir est un relief mural qui propose des jeux de reflets à l’intérieur du hall du nouveau collège. Réalisé en DIBOND miroir, l’œuvre agit sur l’espace du hall et renvoie des images déformées des usagers et des élèves. Fonctionnant sur un principe cinétique, chaque élève pourra voir son reflet ainsi que le reflet des autres élèves, des autres personnes et des équipements présents dans le hall.

Réfléchir est une œuvre contemplative qui joue avec humour sur le reflet de soi. Le choix du miroir découle du souhait de ne pas proposer une image fixe et unilatérale. Au contraire l’œuvre prend clairement le parti de sublimer l’espace, d’apporter de la lumière et une dimension ludique et humoristique au site tout en respectant le geste architectural.

Le choix de l’emplacement évoque le seuil, la porte et le passage de l’espace extérieur à l’intérieur de l’établissement et de ses activités. Transformant le hall en un palais des glaces contemporain, TITRE fonctionne avec l’esprit de groupe et avec le mouvement…

Réfléchir fabrique des reflets, des images obtenues grâce à un matériau : l’alu- minium traité miroir. Ce matériau est identique en apparence à l’acier chromé (mais plus pérenne) en référence à la longue histoire sidérurgique de la région. Loin de proposer un regard nostalgique et tourné vers le passé, Réfléchir reflète le présent et ceux qui le construisent : les élèves, les usagers, les enseignants (…) qui participent à la construction et à la transmission des ressources futures. Réfléchir agit comme un immense rétroviseur qui évoque le passé tout en reflé- tant le présent.

Réfléchir est une œuvre en mouvement, en lumière, en couleurs, elle compose des images qui dépendent directement de la présence des regardeurs. En dé- formant le réel, elle met les usagers à égalité dans l’appréhension de l’œuvre comme dans l’image de soi. Une image mouvante, transformable, évolutive qui évoque les transformations et les bénéfices de l’établissement scolaire moderne auprès des élèves à un âge où tout change très vite.

Réfléchir est interactive et interroge la notion d’image comme la notion d’espace et de corps. Conçue par le même logiciel de conception en 3D que celui qui est enseigné au collège (sketchup + Vray), l’œuvre peut créer des ponts avec dessituations pédagogiques liées aux Arts-Plastiques, aux mathématiques, à la techno, aux français, à la physique, etc…

Un livret accompagnera la livraison de l’œuvre de sa genèse à la réalisation, de manière à assurer la médiation autour du projet, à cette étape celles et ceux qui le souhaitent pourront être consultés pour construire ce contenu.

Mise en œuvre

Chaque plaque de DIBOND est fraisée au verso selon une trame qui reprend les schémas des structures moléculaires de l’acier. Cette opération permet de don- ner de la souplesse aux plaques pour obtenir l’effet de courbes des surfaces. Une des spécificités du DIBOND est en effet de permettre un fraisage précis sans altérer les qualités mécaniques du matériau.

Chaque bord de plaques est fait d’un simple pli qui permet de réaliser les jonc- tions entre les plaques. Les bords sont assemblés par un système de boulonnage invisible. L’œuvre est réalisée en atelier puis livrée sur le site. L’accrochage est réalisé par moi-même assisté d’un artiste auto-entrepreneur spécialisé dans la régie d’œuvres d’art (nous fournirons les garanties sociales et fiscales, assu- rances, etc…). Le temps de réalisation est de 4 semaines. Le temps d’installation est rapide : 4 jours. Sur site les plaques préformées sont accrochées une par une, un échafaudage sera nécessaire pour cette opération. Enfin, un cartel signalera le titre et les spécificités de l’œuvre aux abords de celle-ci.

Réfléchir est le résultat d’un travail de conception exigeant visant à garantir un effet optimal au regard du budget. Chaque étape étant réalisée par mes soins apportent la garantie de la bonne tenue de la réalisation tout en compactant les coûts de production.

Réfléchir est une création ludique et spectaculaire, accessible et s’adressant au plus grand nombre tout en évoquant l’acier, son histoire, sa mise en œuvre et ses potentiels au regard des nouvelles technologies.

Pérennité

Réfléchir est construite dans un matériau utilisé pour l’extérieur, la pérennité de l’aluminium qui est de plusieurs siècles n’est plus à prouver.

Maintenance

Pas de maintenance, de plus la surface inclinée ne retient pas la poussière. En cas de besoin, le DIBOND se nettoie comme une vitre avec les produits stan- dard usuels. Pas de maintenance particulière.

Sécurité

Réfléchir est accroché en hauteur par fixations mécaniques et ne présente pas de points de contacts avec les usagers. L’ensemble est solidement accroché par fixations mécaniques uniquement ce qui est d’usage pour ce type
d’installations. Des scellements chimiques dans la poutre en béton assureront l’accrochage par tiges filetées et boulonnage.

Présentation du projet artistique pour le 1% artistique du nouveau Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportives, CREPS, des Pays de la Loire, 2019

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Présentation du projet, 1% artistique, pour le nouveau Centre de Ressources, d'Expertise et de Performance Sportives, CREPS, des Pays de la Loire, 2019
Proposition de Jean-François Karst
Atelier Maquarthis
Atelier Chroma
(Pages extraites du dossier)

PODIUM*

*Plate-forme, estrade sur laquelle on fait monter les vainqueurs après une épreuve sportive

Présentation

Le CREPS des Pays-de-La-Loire se dote d’un nouvel équipement de stature internationale. Le CREPS joue un rôle central dans les domaines du sport, ou plutôt de tous les sports. Dés-lors com- ment penser une œuvre qui honore à la fois ce nouvel établissement, participe à sa représentation et évoque l’ensemble des activités qu’il accueille ?

Mon choix s’est porté sur le podium, le podium est cette estrade sur laquelle montent les vain- queurs après une épreuve sportive sans distinction de sports en particulier. Le podium est un de ces objets qui évoque d’emblée le sport à un niveau professionnel.

Ce podium possède deux faces différentes : podium géant d’un côté et petit palais de l’autre côté. Ce petit « palais des sports » est un monument d’apparat. Directement inspiré des folies architecturales ligériennes, de l’architecture classique Nantaise, et d’une certaine conception des Palais à la Française, qu’ils soient des lieux officiels des institutions (Hôtels de villes, préfectures, Musées, etc.).

La face Podium est tournée vers l’extérieur du site et marque un signal fort pour les usagers et les passants. La Façade ornée est tournée vers le parc et les usagers et résidents du CREPS.

Comme une scène : côté cour et côté jardin, l’œuvre assume sa vocation de représentation.

Il permet à des sportifs, individuels ou en équipe de prendre la pose. L’échelle du podium à pour effet de procurer une sympathique impression de modestie et d’égalité pour celles et ceux qui y figurent. Sa taille lui confère l’aspect monumental de la victoire et représente la somme des étapes à gravir pour celles et ceux qui souhaitent atteindre leurs rêves et leurs objectifs person- nels et sportifs.

Podium est une œuvre qui inspire non sans humour à la motivation, à la persévérance tout en as- sumant cette part de rêve et de dépassement de soi que se partagent les sportifs et les personnes les plus passionnées.

Car le sport conserve cette part de folie et de rêve dans un univers rationnel, productif, techno- logique. Comme la création artistique, le sport réunit les cultures et les hommes sans faire de différences, à égalité. Ces valeurs sont loin d’être symboliques, elles sont réelles et l’œuvre à pour vocation de les affirmer de manière forte. À l’image du CREPS, l’œuvre est monumentale, inspire au dépassement et incarne à la fois les valeurs du sport et celles d’un grand établissement au service du public.

Podium est un monument dédié à toutes ces volontés et énergies. Il célèbre et représente de manière généreuse et positive le nouveau CREPS des Pays-de-La-Loire.

Folie architecturale

Le CREPS à pour particularité de posséder un grand parc. Dans l’histoire des parcs et jardins, des monuments, des kiosques (…), des constructions d’agrément ont souvent étés des lieux de libres créations artistiques et architecturales. Parfois nommées Fabriques de jardin ces constructions à vocation ornementale, souvent extravagantes, parfois inspirées librement de l’antiquité. Ces fa- briques ou Folies architecturales apparaissent dans les parcs et jardins du XVIIème à aujourd’hui. Cette idée sera réactualisée notamment par Bernard Tschumi pour le parc de la Villette.

Souvent romantiques comme le sont Les Folies Siffait près de Nantes, la Folie d’Artois dans le Parc de Bagatelle, ou le plus célèbre Belvédère du Petit Trianon à Versailles.

Parfois Oniriques comme La Porte de l’Ogre des jardins de Bormazo, ou plus proches de nous comme Le Cyclop de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, la tente Tartare du château de Grous- say…

Podium emprunte à ces constructions leurs originalité souvent a-temporelles et fantaisistes, tout en s’inspirant de la culture populaire de l’architecture dite Canard qui apparaît de manière spon- tanée au cours du XX° siècle.

Ce nom provient d’une célèbre construction réalisée par Martin Maurer éleveur de canards à Long Island dans les années 30. Depuis de nombreuses construction de ce type acquirent très vite le plébiscite du public, des passants et des usagers. Populaires et souvent comiques ces édifices partagent le goût de la sculpture pour l’imitation, les jeux d’apparence. Elles allient la notion de représentation avec cette vocation d’usage et parfois de monumentalité que l’architecture peut se permettre.

Ce sont des œuvres hybrides, drôles, marquantes, qui ne cachent pas un certain décalage avec l’uniformité de nos paysages urbains. Ce sont des œuvres qui assument pleinement leur caractère de représentation et d’incongruité en poussant la question de la littéralité dans une dimension comique.

Le projet Podium pour le CREPS des Pays de la Loire s’inscrit dans cet esprit. Podium est une folie architecturale qui se démarque tout en s’intégrant au site dans son ensemble. Podium valorise le parc et les espaces naturels, à la manière d’un belvédère, l’œuvre invite au repos et à la convivialité.

Podium joue avec un certain type d’architecture néo-classique bien présent à Nantes et dans la région Nantaise. Plus largement la proxi- mité avec le fleuve lui donne un ancrage avec l’architecture prestigieuse du bassin Ligérien. Podium a pour vocation de prendre part aux nombreuses réalisations dont la métropole s’est doté ces dernières années, tout en faisant écho une certaine tradition du fantastique et de cette poésie si particulièrement Nantaise.

Podium à pour objectif de partager avec ces constructions la volonté de faire sourire, et de mêler monumental et fantaisie dans un esprit positif. L’œuvre est visible de l’extérieur du site, à la fois signal, monument d’agrément et d’apparat, véritable podium voué aux cérémo- nies, aux photos réalisées pour la postérité, Podium est un petit Palais des sports qui se lit également à travers les détails et les modéna- tures de sa façade dans un deuxième temps du regard.

Par exemple, les balustrades sont composées de balustres en forme de coupes, de trophées. Les cannelures des pilastres sont des flèches et l’arc du fronton représente…Unn arc. À différents endroits sur la façade apparaissent au deuxième regard des balles de tennis de table, des ballons de basket, de handball, des raquettes, etc. Les objets sont réalisés en béton fibré peint et/ou teintés dans la masse à partir de moulages d’objets réels. Comme jadis dans l’ornement des façades des palais. Ils assurent leurs qualités ornementales et symboliques de manière incongrue et conduisent à créer un lien entre les différentes disciplines sportives. Ces modénatures seront réalisées en atelier selon un principe de moulage sophistiqué. Ici présenté dans une version simplifiée, des détails supplémentaires peuvent être ajoutés, et donner à l’œuvre une apparence plus baroque encore. La façade réalisée en Fermacell et en béton léger sera traitée de manière à prendre la teinte du tuffeau et/ou de la pierre meulière. La façade se greffe à la structure, assurant à la fois un rôle ornemental et structurel.

Un aménagement paysager, vient mettre en valeur la façade ornée. Cet aménagement est minimal et s’inspire dans sa forme d’un mé- lange entre jardin à la française et terrain de sport. Cet aménagement est à penser de manière la plus simple afin de ne mobiliser qu’un très faible entretien. Des végétaux comme des graminées, herbes hautes, petits arbustes seront plantés en concertation après consul- tation des équipes de maintenance. Autour de la structure un cheminement en gravier est aménagé de manière à assurer les flux et à favoriser l’accès. L’ensemble ajoute à l’aspect d’agrément tout en valorisant l’ensemble.

La construction est de type ossature bois avec parement de Fermacell. L’économie de matériaux est privilégiée tout comme l’impact sur l’environnement est réduit. Esthétiquement, cette unicité renforce l’aspect de solidité et de monumentalité de l’ensemble.

Podium est une œuvre généreuse et ludique qui ne laisse pas indifférent. Un œuvre qui se donne les moyens de la fantaisie, qui étonne et interpelle. Une œuvre qui à la manière d’un palais, confère un certain prestige tout en assumant son rôle de représentation au service des usagers et des visiteurs du CREPS. Podium est une œuvre à vivre comme à regarder. Podium donne un brin d’humour élégant au site.

Une œuvre qui se pratique

Podium se compose de deux parties qui peuvent être ouvertes ou fermées selon les volontés.

Par exemple, les terrasses seules peuvent être accessibles ou non. L’intérieur de la construction également. Il ne nécessite pas de sur- veillance particulière, les hauteurs des gardes corps, les escaliers(…) sont aux normes. De plus Podium se situ dans la partie usagers et résidents du CREPS, ce qui assure un contrôle supplémentaire.

Le parti pris est identique au Belvédère de Kawamata , ou du Pompejus building de RO-AD au pays bas qui sont des structures plus grandes encore et qui sont accessibles 24h/24 et 7 jours sur 7 dans l’espace publique et qui bien que totalement libres d’accès ne néces- sitent aucune surveillance.

Si l’accès doit être empêché, podium ne perd en rien de sa vocation de signal et de représentation. Cette particularité d’être ouvert ou fermé permet une plus grande variété d’utilisation. Podium peut être mis à profit d’événements sportifs, de rencontres, de présentation du CREPS, de réception, de lieu d’information, d’abris, etc.

Avant tout c’est une œuvre qui peut se gravir, qui crée un lien direct et physique avec les usagers, une œuvre qui se découvre et se propose comme un piédestal, permettant de la prendre de la hauteur, et par la même occasion d’offrir un point de vue sur le site et ses qualités architecturales et paysagères particulièrement fortes en les mettant en valeur sous un un angle différent.

Une œuvre évolutive au service de ses usagers

La conception de Podium laisse envisager de nombreux usages. Par exemple il est possible de lui attribuer des fonctions supplémentaires, en plus de ses possibilités à caractère événementiel. L’œuvre peut abriter du matériel, devenir un lieu de repos, être mise à disposition des personnels, devenir support pédagogique pour des activités en plein air, etc…

Dans l’absolu, sa conception est prévue pour être adaptable au même titre qu’une habitation en dur. La structure ne permet pas de ponts thermiques, les ouvertures peuvent être vitrées, la conception de la dalle peut comporter des amorces prévues pour connecter des ré- seaux (eau, électricité…).

Implantation

L’œuvre est situé à proximité de l’entrée du bâtiment sport et du chemin qui relie les deux bâtiments du CREPS des Pays de la Loire. Visible de l’extérieur, du parking et de la rue, son emplacement lui confère une visibilité maximale. L’écoulement des eaux pluviales peut être assuré par les bassins prévus à cet effet grâce à leur proximité. Le site choisi permet une mise en œuvre aisée et une parfaite intégration aux parties extérieures et à leurs usages.

Mise en œuvre

L’œuvre repose sur une dalle et des fondations conçues pour recevoir une construction de ce type. La création de l’ossature bois, les placages en Fermacell, la réalisions des escaliers, la livraison sur site, etc…
sont assurés par l’atelier Millefeuille situé à Nantes. Cet atelier dispose d’une unité de construction bois ainsi qu’un menuisier permanent. La conception est accompagnée par le bureau d’étude de Métalobil également situé à Nantes et dont l’expertise en matière de réalisations artistiques et architecturales n’est plus à démontrer. Les enduits et peintures sont réalisés pat Briac Leprêtre, plasticien et artisan. La façade est réalisée par Jean-François Karst et l’atelier Maquartis qui dispose de l’expertise et des équipements de pointes pour ce type de réalisations.

Du point de vue technique, le choix de l’ossature bois permet un chantier économique, rapide et propre. Une fois le travail en atelier réalisé, le temps de chantier sur site est réduit à un mois.

Sécurité

Comme indiqué précédemment, l’œuvre répond aux normes actuelles d’usage, largeur des passages, hauteur des gardes corps, dimension des escaliers (…). Aucun angle aigu ou matériaux dangereux pour les utilisateurs. Les gardes corps sont aux hauteurs réglementaires, le sol est traité de manière à ne pas être glissant. Les hauteurs des ouvertures sont aux standards en vigueur.

Pérennité

l’ossature bois entre désormais en œuvre dans la construction d’édifices de grandes tailles. La construction étant ventilée, les risques de vieillissement de l’ossature sont considérablement réduits. L’enveloppe en Fermacell assure une plus grande solidi- té à l’ensemble. Les plaques de Fermacell sont utilisées depuis de nombreuses années comme bardage d’ossatures bois sous des climats particulièrement rudes. Podium ne nécessite pas d’entretien particulier en dehors de l’entretien habituel d’une construction en extérieur. L’ensemble est revêtu d’une peinture durable dans le temps et anti-mousse. Un drain autour de la construction et un système bien dimensionné d’écoulement des eaux pluviales renforcent l’étanchéité de la construction. Podium est pensé comme une construction courante en matière d’architecture et assure une pérennité de plusieurs décennies accrue par la rationalisation de sa conception dans le respect de techniques éprouvées. La structure étant sertie de Fermacell incombustible empêchant tout risque d’incendies.

Maintenance

Réduite au simple minimum pour ce type de structure, la maintenance se résume à un entretien régulier des parties exté- rieurs. Les matériaux utilisés ne nécessitent aucun entretien particulier. Ma durée de vie des matériaux étant particulièrement longue, seul les enduits et peintures de la face Podium seront à prendre en compte dans un délai indéterminé et supérieur aux usages ayant cours. Une restauration de l’œuvre se limite à un entretien classique de façade et dans de nombreuses années à un éventuel rafraîchissement des enduits et peintures.

Impact environnemental

L’ossature bois est réalisée en douglas, matériau naturel et renouvelable par excellence. Les plaques de Fermacell sont issues en partie de matériaux recyclés.

L’ensemble de l’œuvre étant réalisée en atelier à Nantes avec un nombre limité de matériaux obtenus chez des fournisseurs locaux, le temps dédié au chantier est optimisé, le transport est peu impactant, tout comme la consommation d’énergie globale de la mise en œuvre.

Une fois réalisé, podium ne nécessite ni eau ni électricité pour son fonctionnement.

Supports d’information et de médiation

A la livraison de l’œuvre, un cartel précisant l’emplacement et les matériaux utilisés sera placé à proximité.
Un document retraçant la réalisation de l’œuvre et accompagné de textes et de visuels sera édité afin de favoriser les actions de médiation et de communication. Un dossier de presse sera également prévu à cet effet.
Des rencontres avec les public et les usagers seront mis en place en concertation avec les différents acteurs et structures. L’œuvre elle-même à vocation à devenir un support de médiation pour le CREPS.

Projet artistique pour la Conception et réalisation d’une oeuvre d’art pour le patio de limmeuble La Manufacture à Rennes

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Présentation du projet, 1% artistique, pour Vivre l’art-Bâti Armor-La ManufactureProposition de
Jean-François Karst
(Pages extraites du dossier)

H4
est un ensemble de 10 sculptures disposées dans le patio du bâtiment. 6 sculptures sont composées de pierre, et de phares et clignotants d’automobiles de collection ( 2 cv, tube HY Citröen, ferrari, Austin Mini, Land Rover Defender …).
2 Sculptures sont en acier peint et clignotants d’Austin Mini et de 2 cv. 2 sculptures sont en béton et phares et clignotants. Les clignotants et les phares sont équipés d’ampoules LED colorées. L’ensemble des sculptures sont raccordées au tableau électrique des parties communes du bâtiment, un programmateur assure une variation dans l’éclairage et dans l’intensité, comme une douce pulsion, les différentes sculptures s’allument tour à tour dans un mouvement aléatoire une fois la nuit tombée. L’ensemble à pour effet d’éclairer et de mettre en valeur le bâtiment et la proposition paysagère dans un ensemble vivant et scintillant.

Ici deux univers se rejoignent, celui de la sculpture (pierre, acier, béton) et celui de l’automobile (phares et clignotants). La proposition renvoie ainsi à la destination d’origine du bâtiment (une ancienne carrosserie). Les domaines de la sculpture et du design automobile préoccupent penseurs et artistes depuis l’apparition de l’automobile (Amadeo Marinetti , Rolland Barthes , Raymond Loewy , et bien d’autres). En effet, l’automobile comme objet incarne une forme d’esthétique inspirée de la sculpture : volume, couleurs, textures… Comme pour l’architecture, nous possédons un rapport particulier à l’automobile et surtout à certaines automobiles, ici le choix a été porté sur des éléments de carrosserie qui renvoient à une culture populaire à travers des modèles emblématiques du XXe siècle.

L’ensemble se veut à la fois discret et présent, sans s’imposer comme une œuvre unilatérale et immuable pouvant lasser les usagers. En journée les sculptures se présentent comme de petits bijoux volumétriques, la nuit elles se transforment en diffusant de la lumière à travers les feuillages et projettent de douces ombres et lumières colorées sur les façades du patio.

Pérennité

La pierre à une durée de vie illimité, le béton traité hydrofuge également, le métal sera peint avec le plus grand soin une peinture époxy bi-composants

extrêmement résistante. Les phares et clignotants ont une durée de vie de plusieurs décennies s’ils sont nettoyés une fois par an, ce nettoyage rudimentaire peut être envisagé durant les périodes de maintenance et d’entretien des plantes du patio. Les ampoules LED ont une durée de vie particulièrement longue. L’œuvre sera livrée avec un ou plusieurs ampoules de rechange, ainsi qu’un manuel d’utilisation et de maintenance.

Sécurité

En 12v rien à signaler du point de vue d’un éventuel danger électrique. Au cas où les sculptures sont accessibles par les usagers, elles sont conçues pour ne procurer aucun danger, et/ou risque de blessure.

Médiation/communication.

Placés à des endroits stratégiques, des plaques de métal gravées assureront une notice courte de médiation. Un document de média- tion d’une dizaine de pages pourra être édité en version papier et numérique.

Jean-François karst, Rennes, le 31 août 2021