Blade runner
Blade runner, 2002
Polycarbonate, 540 x 180 x 90 cm
Vue de l’exposition «Arrêt sur image» dans le cadre du festival « Mettre en scène » galerie du TNB à Rennes, invitation du FRAC Bretagne. Photo : DR
Les demoiselles de Rochefort, 2002
Plexiglas, bois, 600 x 225 x 8 cm Vue de l’exposition «Arrêt sur image», galerie du TNB à Rennes. Photo : Hervé Beurel
Les vacances de Monsieur Hulot, 2002 (à gauche)
Acrylique, bois, papier, 520 x 210 x 150 cm
Les demoiselles de Rochefort, 2002 (à droite) Bois, plexiglas, néons, pvc, 225 x 125 x 10 cm
Vues de l’exposition «Fenêtres sur un monde biscornu», Galerie de l’ADDC, Périgueux. Photo : Bernard Dupuy
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Depuis ses débuts, le cinéma entretient avec la sculpture une relation de territoire nouveau possible. Méliès animait des statues sur leur piédestal, Les films «Frankenstein », « Métropolis », « Robocop » animent des variantes du golem, personnage hybride qui échappe à son créateur. Le cinéma agit en Pygmalion, il donne vie à la statuaire.
J’ai pu identifier dans certains films des séquences charnières. Hors du texte, hors du jeu de l’acteur, la narration rebondit sur des images furtives. Ces images présentent des objets, sculptures qui portent le sens et les enjeux du film. Pour exemple, le lustre du salon de musique de Satyajit Ray (voir image) ou la licorne fabriquée par le policier dans Blade Runner, etc. (voir image). De manière métaphorique, ces objets détournent de l’histoire, un bref moment, l’esprit du spectateur pour mieux l’y replonger la séquence suivante. Ces respirations présentent une matérialité à l’image issue de la sculpture. Un décor, un objet s’expose dans le film et lui redonne un rythme.
Dans la série «Arrêt sur image», j’ai construit des pièces à partir de ces images observées. Après les avoir préalablement identifiées à l’aide du dessin au crayon bille et préconçues en maquettes, elles sont devenues pour « Mettre en scène » des maquettes agrandies présentées dans l’espace de la galerie du TNB.