Babeth
Rambault

26.09.2023

Multiples et livres d'artiste

Ferme pour conges, 2017
EX PDF, édité par label hypothèse. Projet labellisé par la MSHB, en partenariat avec le CELLAM / EA3206
Impression lambda sur papier Cyclus en 15 exemplaires.


Fruits & Clic-Clac, 2015
Poster, 70 x 100 cm, 200 ex., offset, quadrichromie
BOP #12, Lendroit éditions

Rose poumon, 2015
Ouate de cellulose, carton, papier, filtre, tabac, 11 x 9 x 5 cm 10 exemplaires numérotés et signés + 2 EA + 1 HC
Multiple produit par Lendroit éditions à l’occasion du salon Multiple Art Days à la Maison rouge, 2015.
Photo : Babeth Rambault,© adagp et l’artiste__


Feu la rampe, 2012
Intervention sur un livre existant
1,5 x 21,7 x 13 cm
Photo : Babeth Rambault, © adagp et l’artiste__

Gris moyen, collection de livres d’artistes initiée par Stéphane le Mercier. En détournant des objets domestiques, Babeth Rambault réalise une critique douce amère de l’univers traditionnellement échu à la gente féminine. Dans son livre de chevet, Les choses superflues de la vie de Ludwig Tieck, elle découvre une source d’inspiration susceptible de pousser plus loin encore ces investigations quotidiennes. Lorsque les deux protagonistes du roman, désireux de se couper du monde, se résignent à brûler les marches et puis la rampe d’escalier menant à leur logis, ils matérialisent une expérience qu’on le peut qualifier d’initiatique. « Ce qui m’intéresse dans ce passage, déclare Babeth Rambault, c’est que la décision d’autarcie des personnages trouve ici son point culminant dans le geste de détruire la colonne vertébrale de leur rapport à l’expérience : la rampe. De cet élément sensément essentiel, ils font un élément superflu pour lui restituer une identité sobrement matérielle de bois de chauffage. » Pour mettre en exergue ce passage, l’artiste a décidé de modifier la pagination du livre, la page décrivant la scène occupe l’espace de la couverture tandis que cette dernière est déplacée à l’intérieur de l’ouvrage. De cette manière, elle recompose à son goût le fil du récit. Ce choix touche alors un summum d’impertinence par lequel les inventions narratives de l’auteur sont mis en tension par le lecteur même.

Stéphane Le Mercier, communiqué de presse de l’exposition Les Douceurs du Péché, Frac PACA, Marseille, 2013.