Vincent
Gouriou

11.04.2023

Jardin extraordinaire

2021

Photographe de l’altérité et des singularités identitaires, Vincent Gouriou a pensé la ville de Brest dans sa dimension d’exotisme, de terre d’accueil, de refuge, en explorant ses jardins comme des allégories de la tolérance et de la diversité.

Ses portraits d’habitants sont le reflet d’une ville liée au transport maritime et aux voyages.

La question du regard de considération et d’accueil est chez lui primordiale, pour qui l’enjeu démocratique est d’abord une question d’acception des visages et des corps dans toute la beauté de leurs différences. Qui aurait affirmé avant lui que le jardin d’Éden se trouve aussi à la pointe occidentale de la France ?

Sensible à la double thématique de l’hédonisme et de la douceur comme savoir-vivre, Vincent Gouriou aborde les personnes qu’il se plaît à rencontrer en soulignant, par la caresse de son objectif, à la fois leur profondeur de sensualité et leur pudeur.

Ses couleurs sont celles d’un monde polychrome, incarnant le Brest d’aujourd’hui et de demain.

Ses modèles nous offrent des fleurs et des fruits, comme si nous venions d’atterrir à Papeete.

Travaillant dans la riche tradition du portrait peint, Vincent Gouriou a photographié dans les jardins extraordinaires d’une ville de luxuriance verte les Adam et Ève des temps nouveaux.

Victor Segalen aurait apprécié.

Fabien Ribéry in Brest c’est Byzance, cinq regards cinq photographes, édition du Parapluie Jaune, 2021