Ursula
Döbereiner

NEW . 18.07.2024

let's get together on separation et doors

let’s get together on separation et doors

Vues de l’exposition collective, tender buttons, Galerie September, Berlin, 2013
Commissaires : : Ursula Dobereiner, Henry Kleine et Oliver Koerner von Gustorf

let's get together on separation
Tissu jersey brodé à la machine à coudre, 2013

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Collages d'impressions numériques et de feuilles d'argent, 29,7 x 21 cm, 2013

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Collages d’impressions numériques et de feuilles d’argent, 29,7 x 21 cm, 2013 (sélection)

Le titre de l’exposition fait référence à un livre du même nom de Gertrude Stein, qui a été publié pour la première fois en 1914. Le titre est énigmatique et comporte diverses connotations. Dans son livre, Stein se consacre à trois domaines de la vie quotidienne : “Objets”, “Nourriture” et “Chambres”. Elle y utilise le langage de manière expérimentale, comme un matériau, à l’instar de la forme et de la couleur dans la peinture abstraite. En même temps, le titre de l’exposition fait référence à tous les récepteurs délicats par lesquels nous communiquons avec les autres, ou par lesquels les artistes communiquent avec leur matériel.

“Tender Buttons” est une exposition sur la possibilité et l’impossibilité de l’intimité - avec des amis, des étrangers, d’autres cultures et la société dans laquelle nous vivons et travaillons. En outre, elle traite de la relation entre le spectateur et l’œuvre, entre le public et le monde de l’art. D’un point de vue formel, sensoriel et discursif, comment l’art et l’artiste deviennent-ils intimes avec le spectateur ? Comment créent-ils une distance ? Où incluent-ils les gens et où les excluent-ils ?

…..Les motifs qu’Ursula Döbereiner a mélangés pour son rideau vaporeux et brodés à la machine à coudre sous forme de dessin proviennent de son “fanzine View”, qui traite du regard sur la burka et du regard depuis la burka. Des questions y sont liées : sur l’identité, l’espace public et privé, l’émancipation, la réalité et la projection. Döbereiner utilise le matériel visuel qu’elle a trouvé sur Internet sous différents mots-clés autour de la “burka” et le soumet à deux principes opposés : le fait de se couvrir/anonymiser et l’obligation de se dévoiler qui est omniprésente dans le capitalisme. Elle joue donc les deux points de vue idéologiquement chargés l’un contre l’autre, les superpose et les fait aussi échanger leurs rôles. Ce qui est dévoilé se cache, ce qui est caché se découvre. Les motifs qu’elle choisit pour son rideau de voile ont des origines très diverses. Cela va des forums Internet sur lesquels des porteuses de burqa présentent l’intérieur de leur appartement à des annonces pour des projecteurs du début des années 1970.

Extrait du communiqué de presse de Galerie September, Berlin

tender buttons, 2013
Dessin cousu sur le drap