Nicolas
Fedorenko

14.12.2018

Expositions

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Vues de l’exposition mascaret, 2011
Photos : Valérie Cardi


Chapelle des Ursulines, Lannion, 2010


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Vue de l’exposition La position de l’incertitude, 2007
Musée de Morlaix

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Diffusion dans le journal du Telegramme

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**Vue de l’exposition La position de l’incertitude,** 2007
Accrochage CCI de Morlaix

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Vue de l’exposition La position de l’incertitude, 2007
Pondalez

Projet de tampon EDF, 1998-1999
Grandeur nature, 100x191cm


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Artothèque d’Angers, Nouveau théâtre, 2006

Pour une exposition récente, Nicolas Fedorenko déclare sa volonté de ” Faire des peintures comme des panneaux routiers, évidents, péremptoires, indiscutables…”. Ses images puissantes convoquent à tour de rôle l’histoire de la peinture ou celle de l’industrie culturelle contemporaine, des animaux, des objets ou des arbres en relation avec la figure humaine.

Si les animaux sont souvent médiateurs de paraboles dans le travail antérieur, ce rôle est assumé dans l’exposition, par un baigneur ou une figure d’enfant soumis à de multiples déréglements qui vont du renversement à la dislocation complète en passant par le démenbrement.

Le renversement et la dislocation de la figure constituent ici l’argument formel et symbolique de la majorité des oeuvres…

Il puise dans l’histoire de la peinture ou dans notre actualité des icônes prêtes à toutes les métamorphoses, même les plus brutales. La diseuse de bonne aventure de la Tour croise des animaux-jouets ou des symboles de l’industrie culturelle… Il multiplie les interprétations et invente un univers autonome, à la confluence de la gravure, du dessin et de la sculpture ou du design dans l’espace public.

La gravure impose une relation à l’espace plus proche de la sculpture que l’artiste développe aujourd’hui dans le contexte urbain et si les formats revendiquent le mur et martèlent des images aux dimensions monumentales, les objets en fonte jouent la discrétion dans l’espace public de la ville. Gargouilles d’arrosage automatique, grilles avaloirs d’eaux pluviales, etc…, assurent une fonction précise dans une relation directe avec le vivant.

De la salle d’exposition aux rues des grandes villes, le projet artistique de Nicolas Federenko se rassemble dans la nécessité de cette relation.

Trois grandes gravures, plus proches de draps de lit que d’oeuvres précieuses, interrogent elles aussi le sens de la vie et projettent une vision du monde aussi vaste que celle de la mappemonde d’Ebstorf, immense carte circulaire du treizième siècle qui guidait le voyageur terrestre dans une initiation spirituelle. Elles évoquent les peintures rupestres du paléolithique comme les thèmes de la genèse et de la chute. Outre ces thèmes récurrents, l’une d’entre elle rend hommage à Godard et son film Passion avec l’ombre bleue d’un avion qui survole et apaise le monde jouant le rôle de l’archange.

Joëlle Lebailly, 2006