Jean-Yves
Brélivet

12.10.2022

Le chaud et l'effroi

Œuvres de la série Le Chaud et l’effroi

Chaud devant, noir autour

Coucher de soleil sur la banquise, 1991 

Le chaud et l’effroi

Dessert à toute heure, 1992

Le retour de manivelle, 1989

Coureur de fonds, 1993

Le feu couve, 1992

La parabole des aveugles, 1992
Matériaux : Résine polyester et fibre de verre
Photos : Jean-Noël Vinter

LE CHAUD ET L’EFFROI

Un ambassadeur me poursuit : le pingouin.
Les premiers navigateurs vers l’antarctique le baptisèrent : oie «Ici les oies brayent comme des ânes».
Avec leurs airs débonnaires, 18 espèces fréquentent notre terre. Contrairement aux idées reçues, ils n’aiment pas tous l’ambiance frigidaire.
Au-delà de leur look légendaire, pour se rapprocher encore de nous, certains portent des noms de peuplades, comme le papou caractérisé par sa crête punk ou le pygmée au gabarit modèle réduit. Un prénom les humanisent aussi : Adélie, c’est celui de la femme d’un explorateur qui désigne à la fois un vaste continent et ses pensionnaires costumés.
Parmi les plus connus «l’impérial» triomphe. Les emblèmes glorifient ce chef de file.

Mais le pingouin dit le manchot inquiète, son territoire s’efface.
Plus l’homme mutile le monde plus il s’automutile. Scier la branche coupe les bras.