Autour du carré
Autour du carré - Jardin public, Fougères, 2019
Bois peint.
uvre réalisée dans le cadre de l’exposition ‘Place aux arts’, commissariat : Philippe Hardy.
Volume 1 : Carré moins le tiers central - 10 faces visibles - Largeur = 2 Hauteur - 244 x 244 x 122 cm
Volume 2 : Carré moins un quart d’angle - 6 faces visibles - Largeur = Hauteur - 184 x 184 x 184 cm
Volume 3 : Carré moins un angle - 3 faces visibles - Largeur = 1/2 Hauteur - 122 x 122 x 244 cm
Le jardin public, à flanc de coteau, fait face à la ville basse et au château. Aménagé en terrasses, on ne peut l’appréhender d’un seul regard, la déambulation est nécessaire.
L’intervention, en trois modules distincts, se déploie sur les trois niveaux du jardin, et invite par là même à la pratique du site et au dialogue avec l’histoire.
Les trois volumes qui composent l’oeuvre ont comme base le carré, symbole de la perfection terrestre au moyen-age -le cercle en étant la version céleste. «Le plus méchant carré n’est rien d’autre qu’un cercle à quatre coins, qu’un cercle cabossé qui se souvient de son ancienne perfection. C’est donc du temps cristallisé dans l’instant. (…) Le carré est une figure anti-dynamique, ancré sur quatre côtés, il symbolise l’arrêt, ou l’instant prélevé»*
L’oeuvre ponctue ainsi le parcours aléatoire du jardin, de trois stations géométriques. Chaque volume, par ses proportions, entretient un rapport particulier au visiteur -une des pièces est traversable, une autre le domine, la troisième lui offre un réceptacle à son échelle - renouvelant par trois fois l’expérience physique de l’objet.
Les bandes de couleurs vives qui recouvrent l’oeuvre, nous renvoient elles aussi aux préoccupations médiévales. «En géométrie, la quadrature du cercle est un non-sens (…) La symbolique se joue du problème en reconstituant autour du carré son cercle originel circonscrit, transfigurant ainsi l’espace fixe dans la ronde mobile du temps. Les églises sont des quadrilatères à l’intérieur desquels les rayons lumineux tournent tout au cours de la journée.»* La couleur dynamise le volume fixe, elle en est le mouvement intérieur -chaque module est découpé comme pour en offrir la preuve.
Concue pour le site et son contexte historique, l’oeuvre propose une expérience sensible entre couleur et volume, dynamique et suspension, dans l’espace et dans le temps.