La relation aux contextes, aux milieux et lieux rencontrés oriente depuis plusieurs années l’approche et la conception de mes pièces dans le cadre d’expositions ou de résidences.
La maison du patrimoine de Quimper porte les traces de l’histoires, des ambitions, des destins, et des fonctions qui lui furent attribués du XVIᵉ au XXIᵉ siècle.
Elle m’évoque à la fois le souvenir de la maison d’enfance, les récits croisés du roman La Vie mode d’emploi de Georges Perec, ou encore les réflexions de Gaston Bachelard sur la maison et les rêveries qu’elle suscite dans La Poétique de l’espace.

L’atelier, coin du monde propose une évocation d’un fragment d’atelier de confection. Un atelier qui était installé de 1920 à 1960 dans la partie gauche du jardin actuel. Cette évocation, interprète librement la mémoire de la Maison du patrimoine, un atelier de confection. Une tête perruquée blanche rappelle la statuaire de marbre du XVII ème, le mannequin de Daphné se transforme en buisson en échappant à Apollon et inscrit la pièce dans les massifs de fleurs du jardin actuel.. Ce contexte permet d’associer et de croiser diverses techniques et matériaux — bois, céramique…

La seconde pièce Le coureur propose un outil de mesure, un petit descendant de l’homme de Vitruve. Ce coureur n’est ni l’homme qui marche de Giacometti, ni le penseur de Rodin, il est l’homme qui court dans le décor. La pièce provient d’un dessin utilisé par les cabinets d’architecture avant le numérique afin d’intégrer aux visuels, une échelle humaine. Ce personnage graphique à taille humaine en acier forgé et soudé s’installe dans la partie arrière du jardin, en résonance avec les architectures de la chapelle, des autres bâtiments rappelant leurs dimensions et par conséquent la notre.