Félicia
Atkinson

04.07.2018

FELICIA ATKINSON, Recherche de la base et du sommet

“Readymade Ceremony”, c’est le titre du nouvel LP de Félicia Atkinson. Impossible de ne pas le relier avec Duchamp, d’un point de vue de sa capacité à défier la notion même d’objet d’art. Ce bourbier d’indéfinition, Félicia Atkinson en fait une rencontre solennelle où se querellent son enfance dans la noise, les figures paternelles (John Cage, Cornelius Cardew) et ses lectures de jeunesse (Bataille, Char, Artaud), dans un long chuchotement agressif. Toi qui préfères l’eczéma au syndrome de Stendhal dans les allées de Beaubourg, fixe cette dernières ligne d’un air circonspect. Tends-moi mollement la main, je t’emmène du bout des doigts rencontrer une réconciliatrice.

Existe-t-il plus affriolante adversité pour se contraindre à renouveler son vocabulaire. LE vocabulaire. Ce singulier vocabulaire avec lequel on écrit autant son œuvre que son œuvre n’écrit son auteur. Sans s’étendre en bavardage, Félicia – qui exerce autant de minutie dans les collages, les installations, la peinture que la production musicale ou la poésie – baigne dans une source intarissable pour irriguer son vocabulaire. Celle qui fut Je Suis Le Petit Chevalier compose comme une plasticienne, sculpte comme une musicienne, peint comme une poétesse et traduit finalement la poésie de ses ouvrages écrits dans toutes les langues esthétiques.

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