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EDS collectif est un duo d’artistes qui travaille les passages entre réel et fiction à partir des lieux où ils interviennent. Les données collectées dans l’environnement immédiat de leurs interventions, servent de matière à des installations ou à des performances dans lesquelles ils incarnent des personnages volontiers burlesques.
Constitué en 2004, EDS collectif regroupe alors trois artistes : Eric Le Vergé, Didier Thibault et Stéphane Tesson. Le sigle EDS qui trouve son origine à partir des initiales des prénoms des artistes, deviendra par la suite Espaces et Déplacements Sporadiques. Transformer les éléments qu’ils rencontrent en les faisant basculer vers d’autres significations est un de leur mode opératoire.
La notion d’ « espace » est une dimension à laquelle ils portent une réelle attention, que ce soit dans la construction de l’environnement de leurs performances ou dans les expositions auxquelles ils participent. Les « déplacements » sont à prendre au sens physique et mental. Ils introduisent des mouvements sur le mode de l’errance et du nomadisme. Les objets, les actes, les environnements et le langage sont ainsi soumis à des glissements et des appropriations.
« Sporadiques » signifie ce qui apparaît ça et là et de temps à autre, de manière irrégulière.
Ces trois termes pris de façon indépendante ont une définition précise, mais leur association propose une lecture différente et une dérive qui à chaque fois multiplie leur sens.
En 2008, Stéphane Tesson quitte le groupe, le trio devenant duo. En conservant le terme « collectif » après le sigle EDS, Eric Le Vergé et Didier Thibault affirment cette notion comme fondement de leur pratique artistique. Ils décident de poursuivre leurs projets non pas en les juxtaposant mais en les concevant ensemble. Réflexions, propositions, décisions sont toutes prises en commun.
Depuis le début, la performance a constitué l’essentiel de leurs pratiques. Leurs projets leur ont permis d’expérimenter physiquement les lieux dans lesquels ils étaient invités ou d’élaborer des espaces spécifiques pour accueillir ces performances. Les sons, les images, les matériaux qu’ils utilisent dans ces occasions viennent augmenter l’expérience du corps.
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Didier Lamandé, directeur artistique de la Galerie du Dourven, Trédrez-Locquémeau (22), mars 2013