Briac
Leprêtre

10.11.2017

Basse Tension

Balançoire, 2015
Encre de Chine
150 cm x 110cm

Château d’eau, 2015
Encre de Chine
150 cm x 110cm

Transformateur, 2015
Encre de Chine
150 cm x 110cm

Le talus, 2015
Polystyrène extrudé, bois, enduit,vermiculites, terres, pigments

Transformateur, 2015
Matériaux, polystyrène extrudé, bois, enduit, pigments
780cm x 200 cm x 200cm

Vue de l’exposition à la galerie Laizé, Le village, Bazouges-la-Pérouse, 2015

Dans l’objectif de répondre au projet artistique du Village et de produire une exposition en lien avec le territoire, Briac Leprête choisit de s’intéresser aux architectures industrielles en béton tels que les châteaux d’eau et les transformateurs électriques qui longent nos routes départementales. Massivement construits à partir des années 50, ils correspondent à une période emblématique de l’aménagement du territoire rural, permettant l’arrivée de l’eau courante et de l’électricité dans la totalité des communes de France et symbolisant à l’époque l’accès ostensible au progrès. Aujourd’hui attaqués par les défenseurs de l’environnement et les esthètes du paysage, ces équipements sont en voie de réhabilitation ou de destruction et s’intègrent mal dans notre représentation actuelle de la campagne.

Briac Leprête extrait ces édifices banals et quotidiens des paysages ruraux pour les représenter en dessins grand format à l’encre de chine. Par un même procédé de transposition, l’artiste joue de l’association entre la forme du transformateur et le volume de la galerie. Intact bien que couché, un transformateur, réplique à l’échelle 1, est comme prélevé du paysage et occupe l’espace d’exposition, nous invitant au questionnement. L’installation nous permet de l’observer sous un angle inédit et un talus vient rappeler son environnement naturel habituel. Entre travail de reconstitution, décor factice et habileté technique, la force de l’installation nous surprend autant par son réalisme que par son étrangeté. Les sculptures en polystyrène extrudé de Briac Leprête, bien qu’évoquant des formes communes à toutes les mémoires, jouent de l’ambiguïté de leur statut, systématiquement en décalage.

David Chevrier, mai 2015