L'Académie de la croûte
Bonjour et bienvenue à L’académie de la croûte !
Avec : Katia Porro, Agathe Sezanne, Aube Cadic, Horya Makhlouf, Marie L’hours et Tom Castinel, Etienne Bernard, Anouchka Oler Nussbaum, Anne-Marie Rognon, Florence Marqueyrol, Reda Boussella, Isabelle Henrion.
Musique Générique: Vincent Malassis
Cheffe opératrice: Margaux Germain
Montage vidéo: Margaux Germain Anaïs Touchot
Assistant·es: Agathe Sezanne, Aube Cadic
Traduction: Agathe Sezanne
Ce projet à reçu le soutien d’Artistes en Résidences, Clermont-Ferrand et de la Drac Bretagne.
L’Académie de la Croûte est une vidéo de 42 minutes conçue comme un talk-show hybride, entre plateau télé et atelier de peintre. Guidé·es par une présentatrice curatrice, critique et traductrice américaine, artistes, professionnel·les, médiateur·rices et amateur·rices défilent successivement pour tenter de définir, avec sérieux… mais jamais sans sourire, ce qu’est un·e peintre, une œuvre « réussie », ou au contraire une croûte. Autrement dit : où commence l’art, et où commence la gêne ?
L’émission est rythmée par des interludes inspirés de la télévision populaire : parodies de jeux (The Price Is Right, Pictionnary, La Croûte en Or), interventions d’une coach en yoga pour « expirer le syndrome de l’imposteur », et mantras empruntés à Bob Ross « no mistakes, only happy accidents », « let your brush dance », « maybe the croûte was inside us all along ». Ces respirations jouent comme des révélateurs : elles égratignent avec douceur le marché, les codes de l’expertise et les mythologies qui entourent le ou la peintre.
Depuis plusieurs années, Anaïs Touchot interroge la figure du peintre en traversant ses clichés : le génie solitaire, le bohème, le technicien impeccable ou l’imposteur présumé. Du musée à la rue, du marché à la salle à manger, c’est peut-être cette proximité qui nourrit les certitudes comme les malaises.
Dans L’Académie de la Croûte, les invité·es livrent anecdotes, souvenirs, contradictions ou confidences. Peu à peu se dessine une zone trouble : celle de la croûte, non pas simple ratage mais espace marginal, intime, révélateur de nos rapports affectifs, culturels et parfois coupables à l’art. « Let’s embrace the croûte », souffle la voix off; un mantra qui pourrait résumer tout le projet.
Finalement, l’œuvre ne cherche pas à trancher mais à ouvrir : c’est une conversation performative où la peinture redevient un terrain de jeu, de vulnérabilité et de réflexions partagées. Et si la croûte était, au fond, ce qui nous permettait de parler de l’art avec honnêteté ? Ou comme le dit encore Bob Ross : « Maybe the painting isn’t perfect. Maybe it’s just honest. And that’s enough. » : « Maybe the painting isn’t perfect. Maybe it’s just honest. And that’s enough. »
Vues du tournage