En peinture, il y aurait ainsi deux grands règnes, celui de l’abstraction et celui de la figuration, qui s’affrontent violemment depuis plus d’un siècle et demi, depuis Manet, Cézanne, Kandinsky. La peinture d’Alun Williams semble déjouer ce type de classification un peu sommaire, non pas que ses peintures soient révolutionnaires dans le sens où elles hybrideraient la figuration à l’abstraction, ce qui est devenu une position plutôt banale à l’ère du postmodernisme, mais parce qu’elle emprunte à ces deux régimes tout en repoussant encore un peu plus loin la frontière de leur coexistence conflictuelle à l’intérieur du tableau…Le récit y côtoie l’abstraction la plus basique sous la forme de taches incongrues […]
En peinture, il y aurait ainsi deux grands règnes, celui de l’abstraction et celui de la figuration, qui s’affrontent violemment depuis plus d’un siècle et demi, depuis Manet, Cézanne, Kandinsky. La peinture d’Alun Williams semble déjouer ce type de classification un peu sommaire, non pas que ses peintures soient révolutionnaires dans le sens où elles hybrideraient la figuration à l’abstraction, ce qui est devenu une position plutôt banale à l’ère du postmodernisme, mais parce qu’elle emprunte à ces deux régimes tout en repoussant encore un peu plus loin la frontière de leur coexistence conflictuelle à l’intérieur du tableau…Le récit y côtoie l’abstraction la plus basique sous la forme de taches incongrues tandis que l’histoire de l’art et la réflexivité y apparaissent sous la forme d’une revisitation permanente des genres et des époques.
Alun Williams par Patrice Joly
Extrait du texte paru dans zerodeux Nº93, 2020