John
Cornu

MÀJ . 17.01.2024

Urbicandes

2008
Tubes, modules d’acier et peinture noire
Dimensions variables

URBICANDE, 2024
Tubes et modules d'acier
Dimensions variables
Vue de l’exposition « L’étale », Quinconce, Montfort-sur-Meu, 2024
© John Cornu - Courtesy the artist and Galerie Gilla Lörcher, Berlin

URBICANDE, 2023
Tubes et modules d'acier
Dimensions variables
Vue de l’installation, Biennale internationale de Saint-Paul de Vence
Commissariat : Ludovic Delalande et Claire Staebler, Saint-Paul de Vence, 2023
© John Cornu - Courtesy the artist and Galerie Gilla Lörcher, Berlin

URBICANDE, 2008-
Tubes, modules d’acier et peinture noire
Dimensions variables

Vue de l’exposition Laisse venir, commissariat : Perrine Lacroix, La BF15, Lyon, 2011
© John Cornu
URBICANDE, 2008-
Tubes, modules d’acier et peinture noire
Dimensions variables

Vue de l’exposition Filiations, avec Niele Toroni [Empreintes de pinceau n°50 répétées à intervalles de 30 cm, 1975] et Joseph Kosuth [C.S. n°17, These are the facts of the case, 1989], commissariat : Fabienne Fulchéri, EAC–Espace de l’Art Concret, Mouans-Sartoux, 2012
Collection Albers-Honegger
John Cornu - Urbicandes
URBICANDE, 2008-
Tubes, modules d’acier et peinture noire
Dimensions variables

Vue de l’exposition Nouvelles donnes, commissariat : Fabienne Fulchéri assistée de Claire Spada, EAC–Espace de l’Art Concret, Mouans-Sartoux, 2020
Collection Albers-Honegger © EAC–Espace de l’Art Concret
URBICANDE, 2008-
Tubes, modules d’acier et peinture noire
Dimensions variables

Vue de l’exposition Double détente, avec Michel Verjux [Demi-disque de lumière projetée, tangent à l’angle, 2009] et Guillaume Abdi [Spirit of ecstasy, 2008], l’Orangerie, Fontenay-le-comte, 2009
URBICANDE, 2008-
Tubes, modules d’acier et peinture noire
Dimensions variables

Vues de l’exposition Come as you are, commissariat : Ann Stouvenel, Le palud de Mez ar Zant–Le Dourduff-en-Mer, Plouezoc’h, 2011
© Hervé Ronné
URBICANDE, 2008-
Tubes, modules d’acier
Dimensions variables

Vue de l’exposition Nous ne vieillirons pas ensemble, avec Daniel Firman [Up Down #2, 2008], commissariat : label hypothèse, La Générale en Manufacture, Sèvres, 2009
URBICANDE, 2008-
Tubes, modules d’acier
Dimensions variables

Vue de l’exposition Nous ne vieillirons pas ensemble, commissariat : label hypothèse, La Générale en Manufacture, Sèvres, 2009
© John Cornu
URBICANDE, 2008-
Tubes, modules d’acier
Dimensions variables

Vue de l’exposition Last chance to see the show, avec Yngvild Rolland [Faster, Faster, Faster, 2008], Hot Desking, Manifesta 7, commissariat : Christian Alandete et Esther Lu–Curatorlab, Point éphémère, Paris, 2008
URBICANDE, 2008-
Tubes, modules d’acier et peinture noire
Dimensions variables

Vue de l’exposition Nous ne vieillirons pas ensemble, avec Claude Rutault [définition/méthode 145 Légende, 1985], commissariat : label hypothèse, Galerie Nivet-Carzon, Paris, 2009

Les sculptures de John Cornu résultent d’une appropriation ou d’une relecture d’un vocabulaire formel et matériel hérité des avant-gardes abstraites, de l’art minimal, de l’art conceptuel, ou encore de l’architecture et du design moderniste : volumes géométriques simples, matériaux industriels, néons, etc. Mais sa démarche déplace évidemment les enjeux et les significations de ce répertoire de formes et de matériaux. Ainsi, alors que l’art minimal consista souvent à affirmer de façon tautologique « ce que vous voyez est ce vous voyez », les œuvres de John Cornu se situent sur un territoire beaucoup plus référentiel, ouvert aux interprétations fictionnelles et aux résurgences d’une posture romantique.
« Urbicande » s’inscrit dans la continuité de productions récentes déclinant des assemblages géométriques de tubes et de modules d’acier. Entre sculptures minimales, arborescences schématisées en 3D et ruines fantastiques (cf. François Schuiten et Benoît Peeters, La Fièvre d’Urbicande dans la série de B.D. Les Cités obscures, 1985), ces volumes viennent se situer dans un espace en s’y greffant, en s’y logeant, en l’habitant d’une manière qui oscille entre la mise en évidence et le parasitage. Ce mode de fonctionnement correspond à l’esthétique virale que John Cornu tente de déployer dans son travail, c’est-à-dire une esthétique fonctionnant par propagation ou par prolifération. Par contamination. Il est intéressant de noter que les structures installées sur le site ostréicole de La Palud de Mez Ar Zant ont elles-mêmes été soumises à une forme de propagation virale qu’est la rouille, favorisée par l’air marin chargé d’humidité et de sel. Il s’agit donc d’une œuvre hautement entropique : exerçant une force entropique sur le site dans lequel elle tente de s’insinuer, mais aussi soumise à l’entropie de ce dernier.

Jérôme Dupeyrat , in Catalogue de l’exposition Come as you are , 2011.

Evoquant l’univers fantastique d’un Luc Shuitten autant que les productions de Mondrian et du groupe De Stijl, la pièce « Urbicande III » est une production spécifique, réalisée à l’occasion de l’exposition « Filiations » à l’EAC - Espace de l’Art Concret, qui fait écho à l’œuvre de Niele Toroni conservée dans les collections de l’EAC (« Empreintes de pinceau n°50 répétées à intervalles de 30 cm », 1975).
Produite in situ, « Urbicande III » prend son lieu de présentation comme point de départ, comme référent. La structure en tube a en effet été formée, moulée à même l’architecture, à même le lieu. Elle en constitue une trace, une empreinte tridimensionnelle. La forme retracée en tube a été ensuite répétée trois fois avant d’être présentée en quinconce à même le sol, à intervalle régulier.