L’expérience physique en contexte est essentielle à ma pratique. Adepte de la marche en zones industrielles, de la randonnée itinérante, de bivouac dans des milieux naturels et de l’alpinisme en haute montagne, je collecte pendant mes excursions des données (informations, photographies et images mouvement, formes graphiques, matériaux, etc.). Je réalise parfois quelques prélèvements et ramasse des rebuts contenant les traces de leur histoire passée. Je prends soin de ces éléments glanés et les transforme pour les réactiver dans la composition de nouvelles pièces. J’ai étudié l’art, la géologie et le design graphique, trois disciplines qui nourrissent encore aujourd’hui ma pratique d’artiste. Je m’intéresse […]
L’expérience physique en contexte est essentielle à ma pratique. Adepte de la marche en zones industrielles, de la randonnée itinérante, de bivouac dans des milieux naturels et de l’alpinisme en haute montagne, je collecte pendant mes excursions des données (informations, photographies et images mouvement, formes graphiques, matériaux, etc.). Je réalise parfois quelques prélèvements et ramasse des rebuts contenant les traces de leur histoire passée. Je prends soin de ces éléments glanés et les transforme pour les réactiver dans la composition de nouvelles pièces.
J’ai étudié l’art, la géologie et le design graphique, trois disciplines qui nourrissent encore aujourd’hui ma pratique d’artiste. Je m’intéresse aux représentations de la nature, comme aux arts décoratifs ; aux propriétés des matériaux comme au temps qui passe et à la relation du vivant avec son environnement. J’explore la question de la mémoire et de la dématérialisation des images, du paysage et du langage.
J’aime transposer mes projets d’un médium à un autre : dessin & pratiques graphiques, image imprimée ou en mouvement, volume et installation. Mes travaux migrent d’un état à un autre : d’une main sculptée dans la tendresse d’un bois à la viscosité d’un béton, du modelage tangible de l’argile au flux dématérialisé d’une image vidéo, du froid au chaud d’une plaque de cuivre, d’un dessin par transfert, gaufrage ou dissolution à une marbrure révélée par la fluidité de l’urine et par l’oxydation sous l’action d’une patine, des profondeurs de la Terre jusqu’aux architectures vernaculaires les plus fragiles. Mes recherches sont marquées par des questions de flux (d’informations, d’énergies) et de transformation (de matériaux, de paysages).
François Feutrie