Écran de veille n°2
Écran de veille n°2, 2019
Photographie impression numérique couleur UV sélective sur verre transparent, encastré sur panneau contreplaqué stratifié monté sur roulettes, vernis brillant marin, peinture, vernis mat. Photographie : 40 x 60 x 0,4 cm, base : 11,5 x 40 x 80 cm
© François Feutrie / ADAGP, Paris, 2022
Écran de veille n°2 est une image photographique imprimée en réserve suivant le motif d’une marbrure au dos d’un verre transparent. Le verre tient verticalement encastré dans un panneau de bois recouvert d’un stratifié imitant les ondulations et les nervures d’un marbre. L’impression photographique numérique UV à plat est renforcée au dos par un blanc de soutien. Au verso de l’image nous observons une marbrure blanche en réserve sur le verre. Le panneau sur roulettes est peint en blanc mat et protégé par un vernis mat depuis le verso de l’image, alors que sur le devant le stratifié est apparent et soutenu par un vernis brillant marin. L’ensemble est monté sur quatre roulettes et peut donc se mouvoir. Cette pièce évoque les interfaces des ordinateurs lorsque ces derniers se plongent dans leur mode veille. D’ailleurs, on peut souvent y apercevoir des images de nature et de paysages synthétiques, en tout cas idylliques et manipulées par des logiciels de retouche d’image (ex. Photoshop). Dans la pièce Écran de veille n°2, après un temps d’adaptation de l’œil, nous apercevons l’image d’un jardin à la française composé d’arbustes ou topiaires géométriquement taillés et organisés. L’agencement du jardin contraste avec l’idée de nature organique, il est ici contrôlé et sculpté par la main de l’homme. La sculpture sur roulette évoque le mobilier dans un intérieur domestique sur lequel peut-être posé un écran de télévision. L’effet de marbrure et les roulettes corroborent la légèreté d’une image en mouvement dans l’espace autour de laquelle on peut tourner. Le recto et le verso de la pièce ainsi que l’image verticale installée tel un écran accentuent la mise en scène. Le verre est ici une interface à travers laquelle on peut observer en partie ce qu’il se passe derrière (à travers la réserve) et dans un second temps découvrir l’image imprimée d’un paysage dans lequel l’œil peut se plonger.