Emmanuelle
Rosso

12.02.2024
Clémentine Faucon, juin 2015

Emmanuelle Rosso commence toujours les livres par la fin, comme si cette parcelle contenait à elle seule, ce qui subsiste de l’histoire et le potentiel à venir. Elle interroge dans sa pratique la possibilité des restes à se rejouer encore. Ce qui semblait être résidu, trace, fin, se retrouve mis en lumière. Nous évoluons donc dans les vestiges d’un scénario où se côtoient peinture, volume, et personnages. A la suite de ses nombreuses collaborations avec des danseurs, elle crée la troupe Erratum en juin 2014, composée de treize danseurs amateurs et professionnels. Ce qui l’intéresse ce n’est pas tant le récit mais plutôt ce qui se joue dans le potentiel de l’ellipse. Son travail in-situ convoque souvent le paysage, lieu témoin de notre impermanence. Sa démarche est toujours un «  aller vers  », une rencontre. Elle qualifie en ce sens sa pratique de road movie, où l’enjeu est davantage le trajet, l’émergence, ce qui nous pousse. Cet «  aller vers  » en tant qu’acte chorégraphique est son protocole.