Caroline
Cieslik

Dans un souci écologique et politique, je pense ma pratique pour être économe en projets et donc en images et en objets. Lorsque pour Les sauvages, je décide de mener la recherche au rythme des saisons, cela signifie que pendant plusieurs années, je ne produirais que 24 images par saisons. L’argentique, ma pratique photographique de prédilection, induit cette économie d’images.

Je mène mes recherches sur des temps longs, mue par un rythme lent et profond, images et textes décantent, afin d’en extraire toute la complexité des « plurivers ».
Un peu comme une course de fond, et la métaphore fait sens. En effet, la pratique méditative de la course à pied, depuis que j’ai 13 ans, ne m’a jamais quittée. Je crée, conceptualise, organise mots et images au rythme de mon souffle et de mes foulées, une création en mouvement, sur la durée.

Face à la violence actuelle des répressions des mouvements de luttes écologiques et climatiques, il y a aussi quelques projets éclairs, créés en quelques jours parfois quelques heures, non-stop en continu, dans l’urgence, comme des échappées (Gourbi 5, # Stop Green Dock).