
Laëtitia
Donval
Audience
16.03.2022
Coralie Dupinet, chargée d'exposition et d'édition, Frac Normandie
À travers le corps et ses représentations se dessine en creux le portrait de sociétés en constante évolution, dont la multiplicité des enjeux se reflète autant dans les corps eux-mêmes, leur esthétique, que dans les postures, les vêtements ou encore par la question de la visibilité et a contrario de l’invisibilité. À titre d’exemple, l’exposition « Le modèle noir » au musée d’Orsay interrogeait la représentation des personnes noires à travers les siècles et constituait une démonstration saisissante de l’enchevêtrement du corps à l’Histoire. Dans cette sélection, le corps contemporain se comprend ainsi dans sa complexité, ses paradoxes, sa porosité à l’époque. Il est tout à la fois singulier, libéré, […]
À travers le corps et ses représentations se dessine en creux le portrait de sociétés en constante évolution, dont la multiplicité des enjeux se reflète autant dans les corps eux-mêmes, leur esthétique, que dans les postures, les vêtements ou encore par la question de la visibilité et a contrario de l’invisibilité. À titre d’exemple, l’exposition « Le modèle noir » au musée d’Orsay interrogeait la représentation des personnes noires à travers les siècles et constituait une démonstration saisissante de l’enchevêtrement du corps à l’Histoire.
Dans cette sélection, le corps contemporain se comprend ainsi dans sa complexité, ses paradoxes, sa porosité à l’époque. Il est tout à la fois singulier, libéré, saisi dans une forme d’exultation, et contraint, soumis à une abondance de codes (tatouages, habits et accessoires, etc.) l’identifiant à une communauté qu’elle soit musicale ou religieuse (Laetitia Donval, Benoît Laffiché). À l’inverse, sa représentation peut être volontairement réduite. Objectifié et mondialisé, il est assujetti à des logiques mercantiles qui tour à tour l’érotisent (Sharon Kivland) ou l’aseptisent, le corps n’apparaissant plus que symboliquement par le vêtement (Francesco Finizio). Mais il est aussi un corps engagé, solidaire, instrument pour questionner par la performance, la représentation dans l’art (Jocelyn Cottentin), ou développer une réflexion militante sur le corps des femmes dans la société et particulièrement au travail (Sylvie Ungauer). Le corps n’est plus alors seulement représenté dans une forme de passivité, traversé par des problématiques, mais devient le véhicule qu’empruntent les artistes pour faire société.
16.03.2022
Coralie Dupinet, chargée d'exposition et d'édition, Frac Normandie
À travers le corps et ses représentations se dessine en creux le portrait de sociétés en constante évolution, dont la multiplicité des enjeux se reflète autant dans les corps eux-mêmes, leur esthétique, que dans les postures, les vêtements ou encore par la question de la visibilité et a contrario de l’invisibilité. À titre d’exemple, l’exposition « Le modèle noir » au musée d’Orsay interrogeait la représentation des personnes noires à travers les siècles et constituait une démonstration saisissante de l’enchevêtrement du corps à l’Histoire. Dans cette sélection, le corps contemporain se comprend ainsi dans sa complexité, ses paradoxes, sa porosité à l’époque. Il est tout à la fois singulier, libéré, […]
À travers le corps et ses représentations se dessine en creux le portrait de sociétés en constante évolution, dont la multiplicité des enjeux se reflète autant dans les corps eux-mêmes, leur esthétique, que dans les postures, les vêtements ou encore par la question de la visibilité et a contrario de l’invisibilité. À titre d’exemple, l’exposition « Le modèle noir » au musée d’Orsay interrogeait la représentation des personnes noires à travers les siècles et constituait une démonstration saisissante de l’enchevêtrement du corps à l’Histoire.
Dans cette sélection, le corps contemporain se comprend ainsi dans sa complexité, ses paradoxes, sa porosité à l’époque. Il est tout à la fois singulier, libéré, saisi dans une forme d’exultation, et contraint, soumis à une abondance de codes (tatouages, habits et accessoires, etc.) l’identifiant à une communauté qu’elle soit musicale ou religieuse (Laetitia Donval, Benoît Laffiché). À l’inverse, sa représentation peut être volontairement réduite. Objectifié et mondialisé, il est assujetti à des logiques mercantiles qui tour à tour l’érotisent (Sharon Kivland) ou l’aseptisent, le corps n’apparaissant plus que symboliquement par le vêtement (Francesco Finizio). Mais il est aussi un corps engagé, solidaire, instrument pour questionner par la performance, la représentation dans l’art (Jocelyn Cottentin), ou développer une réflexion militante sur le corps des femmes dans la société et particulièrement au travail (Sylvie Ungauer). Le corps n’est plus alors seulement représenté dans une forme de passivité, traversé par des problématiques, mais devient le véhicule qu’empruntent les artistes pour faire société.