Cactus Cuttings
Cactus Show & Sale, 2014
Impression sur polyester tendue sur châssis aluminium, 245 x 345 x 4,8 cm. Edition de 1 + 1 A.P.
Collection particulière Bologne, Italie.
The Ups and Downs of the Cactus Mania, 2014
Porte-plantes, livres sur la culture des cactées, tablettes de plexiglas fluorescent.
Dimensions variables. Série de pièces uniques.
This and That, 2013-2014
Page de livre, tirage argentique noir et blanc, coupure de presse et film inactinique montés sur carton, boîte de conservation, capot de plexiglas, 43,7 x 53,2 x 6 cm.
Pièce unique. Collection particulière, Paris.
The Old Man's Solo Show, 2014
Cactus Cephalocereus Senilis, estrade. Dimensions variables. Edition de 1 + 1 A.P.
Dated Painting, 2007-2014
T-shirt usagé taille 48 monté sur châssis entoilé, 60 x 62 x 4 cm. Pièce unique.
Vue de l'exposition à la galerie GB Agency, Paris, 2014
Cactus Cuttings #1 à #3, 2014
Tirages argentiques vintage montés sur carton de conservation, boîte de conservation, capot de plexiglas, 74,6 x 104,7 x 6 cm. Pièces uniques.
Photos : Marc Domage
Communiqué de presse de l’exposition :
En milieu naturel, le caractère épineux et autarcique du cactus lui permet de survivre dans un environnement désertique et aride. Cultivé dans un cadre domestique, le cactus est un objet décoratif, une sculpture géométrique vivante qui fait l’objet de tous les soins et dont la floraison occasionnelle constitue pour tout amateur de cactées une source de plaisir et de fierté. La domestication du cactus s’est largement propagée en Europe et aux États-Unis depuis le milieu du 19e siècle.
A partir de documents et d’objets de seconde main qu’il a collectés depuis deux ans, Yann Sérandour expose ici le phénomène et en suit le cheminement au gré des modes et des traductions d’une frontière à l’autre. Réarrangés ici à l’occasion de sa troisième exposition personnelle à la galerie, livres illustrés, manuels de culture, revues de sociétés d’amateurs, portes-plantes et épreuves photographiques chinés en ligne sont les matériaux à partir desquels il donne à voir cette fascination collective pour un spécimen botanique bizarre et curieux.
Photographies d’archives et références livresques donnent à ces pratiques amateurs et passionnées une visibilité sociale à partir de laquelle l’histoire d’un goût peut se raconter. Yann Sérandour l’évoque aussi à travers le réemploi et l’exposition d’objets rétro, d’images vintages, pointant par la même occasion une tendance contemporaine à la fétichisation du passé où l’œuvre d’art s’apparente à un élément de décor. Il réaffirme aussi par ce biais son intérêt pour la fonction marginale des ornements qu’ils soient nébuleux, sinueux ou épineux. Des miroirs anciens (World Mirrors, 2011) aux papiers marbrés japonais (Un cours d’eau paresseux à travers les prairies, 2012) en passant par les manteaux de cheminées (Fireplace Displacement et Passe-partout, 2013), il explore d’une manière excentrée les mécanismes de diffusion et de reproduction des cadres artistiques à travers l’espace et le temps.
Ces productions décoratives marginales sont autant de leurres réflexifs et de cadres conceptuels à partir desquels il développe sa réflexion sur les mécanismes de transmission de l’art au sein d’un travail placé depuis ses débuts sous le signe du livresque, de la reproduction, de la trouvaille et des accidents de parcours à même de revivifier et de modifier le cours d’une histoire.