Hilary
Galbreaith

Bug Eyes - The Garden

#2
Bug Eyes épisode 2, 2019
Extrait, durée totale : 25’56”
Réalisé par Hilary Galbreaith
Musique : Attic Ted, David Donovan, Christophe Scarpa et Simon Thibert, avec des images et sons libres de droit
Production : In Extenso

Vues de l’installation à +DeDe, Berlin, 2019

/

Bug Eyes - The Garden, 2019
Exposition organisée par Loïc Le Gall en partenariat avec Bonnevalle et +DEDE
Vidéo, écran, bois récuperé, tissu, fil, papier journal, diffuseur d’odeur éléctrique, huiles essentielles, gélatines.
Avec la musique d'Attic Ted, David Donovan, Christophe Scarpa, et Simon Thibert
Production : Bonnevalle et +DeDe
Production vidéo : In Extenso
Photo : Wibke Lange

Dans sa nouvelle exposition solo, intitulée The Garden, Hilary Galbreaith présente le deuxième épisode de sa série de marionnettes de science-fiction. Dans le monde de la Nouvelle Nouvelle-Orléans, où une maladie entraîne la transformation de certains humains en insectes, se déroule un concours télévisé dont les mutants sont les protagonistes. Si dans le premier épisode, on observait les difficultés administratives grotesques rencontrées par les mutants, l’épisode The Garden met en scène un retour à la nature comme échappatoire à ce monde dystopique. Cette slow life semble d’abord relever d’un désir de vie alternative et réduite ; elle est pourtant fausse, inscrite dans la télé-réalité qui structure ce monde dans le monde. Dans la logique de l’artiste, le “jardin” symbolise la culture du faux, dans sa reproduction de la nature par l’artifice.

Hilary Galbreaith préfère travailler en autodidacte, apprenant de nouvelles compétences grâce à des tutoriels qu’elle trouve sur Internet. Elle développe ainsi une esthétique pop et bricolée où les diffuseurs d’odeurs personnalisés côtoient les fleurs crochetées. Ses influences visuelles et conceptuelles sont très américaines, comme celles de Mike Kelley ou de Paul McCarthy. L’artiste s’intéresse particulièrement au fantastique et à la littérature fantastique - cela se ressent dans ses narrations - de Poe à Pratchett, et dissèque le film d’horreur, citant Rosemary’s Baby et La Nuit des morts-vivants. Considérée dans son ensemble, l’exposition est à la fois auditive, olfactive et participative, avec un mobilier conçu spécialement pour l’occasion. Elle crée ainsi ce que les historiens de l’art appellent un Gesamtkunstwerk.

Loïc Le Gall