Bug Eyes
Description du projet
“ Huit insectes, fatigués des difficultés de la vie moderne, ont été invités à vivre dans une vieille maison dans les bois. Sindee, Ted, Al, Kevin, Miranda, Candy, Stevie et Penny espèrent y retrouver la nature et la connectivité d’une petite vie communautaire. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que la maison a été équipée de caméras et que pendant les six prochaines semaines, ils seront en compétition pour le titre de FOREST STAR. Bienvenue à BUG EYES. ”
- “ The Head ”, Bug Eyes Episode 1
Ça commence dans la ville de New New Orleans, prédestinée aux phénomènes de répétition et familière de circonstances paranormales.
L’existence de Sindee, une jeune laveuse de vitres, est ébranlée par un fléau qui touche une partie des citoyens : leurs corps se transforment en ceux d’immondes insectes. Dans une société avancée, cela a pour conséquence immédiate la mise en place de dispositifs spéciaux de réinsertion, auxquels ces minorités visqueuses en proie à la marginalisation sont affiliées d’office. La complexité des démarches administratives centralisées par The Bureau – du titre du premier chapitre de Bug Eyes disponible sous forme de fanzine – inspire à Sindee une profonde dépréciation personnelle, entraînant un dégoût de la vie, plus fort que son dégoût pour sa silhouette de punaise – à laquelle elle s’est habituée grâce à sa relation amoureuse avec une coccinelle… Dans les couloirs sans fin de the Bureau Sindee, rencontre le papillon à visage humain qui se présente comme un agent de la fonction publique dissident. C’est par lui qu’elle s’engage dans l’expérience micro- communautaire anarchiste en milieu rural qui promettait l’affranchissement du système et s’avère être un programme de téléréalité (Bug Eyes).
Julie Fortier
Vues de l’installation à In Extenso, Clermont-Ferrand, 2019
Carton de l'exposition