Quand le rythme d’une batterie se confronte aux champs électrostatiques d’imprimantes amplifiées…
Faisant suite à diverses pièces présentées par le passé, l’action sonore PEARL STYLUS PRO COLOR prend son cadre dans les travaux d’expérimentations musicales de Damien Marchal. Il est rejoint dans ce projet par Nicolas M., batteur rock officiant dans diverses formations musicales.
Sur scène, le batteur jouant de son instrument se confronte à l’orchestration des sons produits par les moteurs pilotant les buses encreuses d’un groupe d’imprimantes. L’impulsion électrique qui active les déplacements de ces buses se traduit par une suite de signaux sonore relayée et amplifiée par différents micros ventouses. L’accumulation de tous ces signaux associée au jeu acoustique de la batterie donne à entendre une partition rythmique singulière à travers laquelle le batteur découpe ses breaks parfois synchrones…
Deux conceptions musicales apparemment opposées, mais pas, nécessairement contradictoires, se retrouvent le temps d’une performance sonore interrogeant la notion du rythme et de son application selon le médium utilisé.
Dans cette performance, toutes les actions sonores sont produites grâce à des outils utilisées pour produire initialement de l’image, tel que, des imprimantes, scanneurs ou encore une table traçante. Tous ces appareils sont également pilotés par le biais de logiciels destinés à l’image, tel que Word, Photoshop ou Autocad. Au cours de l’action sonore aucunes images ne s’impriment, seul l’action des périphériques est amplifié puis diffusé.
Cette performance fait partie de mes recherches sur les basses technologies. Elles s’intéressent à produire des matières sonores sans utiliser de logiciels permettant de traiter le signal audio.

La proposition Premier & deskjet color ink reprend les principes de la performance PEARL STYLUS PRO COLOR
présentée à Rennes en 2009 avec le Batteur rock Nicolas_M. Pour le second volet de cette action pour imprimantes et batterie, j’ai souhaité inviter un batteur de jazz de Glasgow, Stuat Brown, qui pour cette performance s’est focalisé sur l’improvisation. Cette seconde édition tente de proposer deux solos simultanés, à l’inverse de la première version qui présentait un duo.