Babeth Rambault perçoit ces moments où les usages quittent leurs rails et s’atomisent pour former une fission visuelle. Toutes ses oeuvres évoquent des gestes-regards-divergents, ces gestes qui s’exécutent machinalement tout en pointant l’attention ailleurs et qui forment un langage qu’on ne saurait démêler sans perdre cette sensation évidente d’amas entre chose et geste, chose et langage, concentration et distraction. Ses sculptures intègrent objets et matériaux trouvés évoquant une association qui se serait formée entre le terrain vague et le cagibi et qui s’exprime par exemple dans l’enchâssement de deux mots dans le titre de l’exposition Landbarras. Ces […]
Babeth Rambault perçoit ces moments où les usages quittent leurs rails et s’atomisent pour former une fission visuelle. Toutes ses oeuvres évoquent des gestes-regards-divergents, ces gestes qui s’exécutent machinalement tout en pointant l’attention ailleurs et qui forment un langage qu’on ne saurait démêler sans perdre cette sensation évidente d’amas entre chose et geste, chose et langage, concentration et distraction. Ses sculptures intègrent objets et matériaux trouvés évoquant une association qui se serait formée entre le terrain vague et le cagibi et qui s’exprime par exemple dans l’enchâssement de deux mots dans le titre de l’exposition Landbarras. Ces arrangements s’appuient sur un certain lexique de l’assemblage, en ajustant par raccordements, imbrications, résonances de formes, des éléments hétérogènes qu’un hasard aurait rassemblés dans un même endroit.
Babeth Rambault est née en 1971. Elle vit et travaille à Rennes. Elle est diplômée des Beaux-Art de Bordeaux. Son travail a été présenté au Centre d’Art Le Parvis (Pau), au Musée Calbet (Grisolles) et dans des expositions collectives, au 116 centre d’Art-contemporain (Montreuil), à la Station (Nice), à Montévidéo (Marseille).
Depuis 2008, elle dirige la galerie BIEN visible sur internet et dédié à l’art contemporain.