Déplacés est un projet de vidéo-sculpture, la dérive urbaine de trois personnages portant un objet étrange sur la tête : « une perruque collective ». Ils constituent dès lors une sculpture mouvante dynamique marchant dans la ville de Brest. Ce corps organique se confronte au bâti, à l’architecture, à l’espace public, aux personnes. Comme un virus dans un réseau, ce trio atypique perturbe le paysage urbain, par sa présence en introduisant du grotesque. Elle permet une nouvelle lecture de cette ville au paysage urbain contrasté marqué par sa reconsctruction. Le jeu du corps qui marche avec cet objet « déplacé » est un moyen de production d’images, d’une cinéplastique, « composition mobile, sans cesse renouvelée, sans cesse rompue et refaite, évanouie, ressuscitée » (G. Deleuze), dans la ville qui se transforme en terrain d’exploration.