Steven
Pennaneac'h

16.08.2021

Steven PENNANEAC'H

Philippe Guéguen, 2015

Au premier regard, la peinture de Steven Pennaneac’h séduit l’œil. D’abord par la chaleur et l’étendue de ses propositions chromatiques, comme si elle allait chercher le bonheur dans la couleur. Ensuite en ce qu’elle nous montre du monde : personnages d’aujourd’hui, paysages maritimes ou bucoliques marqués par l’industrie humaine, objets quotidiens. Les formats en jeu, quant à eux, permettent sinon induisent un usage domestique. Voilà des tableaux qui peuvent entrer chez soi.

Et si c’était un leurre ? Et si, contre la couleur, le dessin était une figure du destin ?

Certes, que l’on ait arpenté ou non le Cap Sizun, à l’extrême ouest du continent européen, on s’y retrouve. Et l’on peut s’y retrouver d’autant plus qu’à ces paysages familiers se superposent des fragments de l’histoire de la peinture, l’air de rien. Mais soudain on s’y retrouve moins, les impressions de déjà-vu ne laissent de troubler, Das Unheimliche. Et bientôt l’on s’y perd, parce qu’à zigzaguer entre les figures ainsi exposées, personnages, paysages, constructions, objets, ce que notre regard finit par entrevoir semble moins rassurant.

Alors on commence en général à se raconter des histoires. Philippe Guéguen (3/11/2015)