L’exposition de Samir Mougas nous invite dans un monde flottant, frais et mystérieux. Une virée en banlieue cérébrale, selon l’artiste qui a choisi de trianguler l’espace, de créer des points de repères en formes et couleurs pour permettre d’appréhender cette fiction proche du zéro. Les idées s’emmêlent, des formes apparaissent, les constructions prennent vie. Le dessin occupe une place importante, il devient dispositif et s’ouvre à d’étranges économies esthétiques.(…) L’installation souffle, vibre, émet, un son spacieux et obsédant, qui se renouvelle subtilement et constamment (…). La lumière et le son émis ricochent sur la peinture murale et se répercutent dans une série de dessins. Le laboratoire de formes parcourt l’espace, emporté par la vague Akwarium qui véhicule et interface les rapports de l’installation sonore aux dessins. La couleur déjoue au passage les règles 2D-3D habituelles. (…) Le conglomérat de dessins compile les recherches préalables au montage de l’installation bien qu’il semble en être le feed-back. Les respirations entre chaque pièce, les sons qui accompagnent nos pas, les glissements opérés de l’une à l’autre dans un constant aller-retour (…) tout confère à créer ce mystère, celui d’un territoire parallèle autonome, investi par des souffles, des flous et des traits, des formes et des lumières dont on ne peut saisir la source.”

Communiqué de presse, galerieACDC, 2006