Quentin
Montagne

08.09.2022

Ruines

2015
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Ruines, 2015
Série de huit de dessins, encre de Chine sur papier calque, 48 x 48 cm chaque

installation murale, Ruines, 2015, peinture murale [Petite Cave Paradis (« Xiaoyou dongtian »), Livre de pierres Suyuan, 3 : 36]. Vue de l'exposition Les Flots Bleus, EESAB - site de Rennes, Rennes, 2019

Photo : Quentin Montagne

Tracées à l’encre de Chine sur papier calque, les Ruines résultent directement des Décors d’aquarium. Comme un contrepoint, à la ruine fantasmée répond la réalité de la guerre véhiculée par les journaux d’information. Travail cathartique, élaboré en réaction à l’actualité du moment, elles rassemblent en un long panorama une suite de décombres disparates que surplombent des animaux aquatiques. Les débris de bâtiments anonymes, pour la plupart situés au Moyen-Orient, sont littéralement collés les uns aux autres, fondus dans le noir de l’encre. Leur registre graphique s’oppose à celui des animaux directement empruntés à un tableau de classification zoologique. De même qu’une végétation transforme des ruines, témoins de désastres plus ou moins anciens, l’imaginaire sous-marin met à distance la réalité du cataclysme. Le paysage apocalyptique échappe à tout rapport d’échelle ou tentative de reconnaissance précise. Indifférents à cette scène inférieure, les êtres aquatiques forment comme un bandeau indépendant. Premiers signes de recouvrement, quelques îlots d’algues vertes réunissent les deux étages de ce panorama.