Quentin
Montagne

08.09.2022

Décors d'aquarium

Depuis 2013
Préhistoire #3, 2020
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Préhistoire #4, 2020
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Préhistoire #5, 2020
Stylo Bic sur papier, 42 x 59,4 cm
Préhistoire #6, 2020
Stylo Bic sur papier, 42 x 59,4 cm

Vues de l'exposition Omphalos, Bibliothèque Universitaire du Mont Houy, Université Polytechnique Hauts-de-France, Valenciennes, 2019

Préhistoire #1, 2019
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Préhistoire #2, 2019
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Vestige #2, 2019
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm

Projet de décor d'aquarium - Station Vastemonde, Saint-Brieuc, 2014, peinture murale [Pierre des nuages déferlants (« Yongyun-Shi »), Livre de pierres Suyuan, 3 : 16], 2019 et installation murale, dessins, peinture murale [Eau d’automne dans rivière d’argent (« Yinhe qiushui »), Livre de pierres Suyuan, 3 : 4], 2019. Vues de l'exposition Les Flots Bleus, EESAB - site de Rennes, Rennes, 2019

Vues de l'exposition L’Art Chemin faisant, 20ème édition : Bifurquer, Atelier d’Estienne - Centre d’art contemporain, Pont-Scorff, 2018
Commissariat : Christophe Desforges

Vestige #1, 2017
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Tête de Pharaon #1, 2017
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Collection FRAC Bretagne, Rennes
Pyramide #1, 2017
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Proue #2, 2017
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Colonnade #4, 2016
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Colonnade #2, 2016
Stylo Bic sur papier, 42 x 59,4 cm
Colonnade #5, 2016
Stylo Bic sur papier, 42 x 59,4 cm
Colonnade #3, 2016
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Colisée #2, 2016
Stylo Bic sur papier, 42 x 59,4 cm
Statuette #1, 2016
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm

Installation murale, dessins encadrés sur fonds d’aquarium standards. Vue de l'exposition Maracuja, Galerie du 59 Rivoli, Paris, 2016
Commissariat : Paloma Moin

OSNI #2, 2016
Stylo Bic sur papier, 42 x 59,4 cm
OSNI #1, 2016
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Tête Maya #1, 2015
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Colonnade #1, 2015
Stylo Bic sur papier, 42 x 29,7 cm
Temple Maya #1, 2014
Stylo Bic sur papier, 42 x 59,4 cm
Château #1, 2014
Stylo Bic sur papier, 79,5 x 109,5 cm

Volcans n° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8, 2014
Vues de l'exposition Loin de Veracruz, Galerie du Faouëdic, Lorient, 2014. Commissariat : Christophe Desforges

Volcan #1, 2014
Stylo Bic sur papier marouflé sur bois, 42 x 29,7 cm
Volcan #2, 2014
Stylo Bic sur papier marouflé sur bois, 42 x 29,7 cm
Volcan #3, 2014
Stylo Bic sur papier marouflé sur bois, 42 x 29,7 cm

Volcans n° 1, 2 et 3, 2014
Vue de l'exposition Croquis cartographiques, Galerie Michel Journiac, Paris, 2017

Volcan #4, 2014
Stylo Bic sur papier marouflé sur bois, 42 x 29,7 cm
Collection particulière
Volcan #5, 2014
Stylo Bic sur papier marouflé sur bois, 42 x 29,7 cm
Volcan #6, 2014
Stylo Bic sur papier marouflé sur bois, 42 x 29,7 cm
Volcan #7, 2014
Stylo Bic sur papier marouflé sur bois, 42 x 29,7 cm
Collection particulière
Volcan #8, 2014
Stylo Bic sur papier marouflé sur bois, 42 x 29,7 cm

Projet de décor d'aquarium - Station Vastemonde, Saint-Brieuc, 2014, George Charman, Untitled, 2014. Vue de l'exposition Phase One, Ruskin Gallery, Cambridge, 2016. Commissariat : David Ryan and Benet Spencer

installation murale, Château #1, 2014, impressions noir et blanc marouflées au mur. Vue de l'exposition RE: #4 Nous ne serons jamais des princesses, 6B, Saint-Denis, 2013

Projet de décor d’aquarium - Station Vastemonde, Saint-Brieuc, 2014
Stylo Bic sur papier marouflé sur bois, deux formats, 42x29,7 cm chaque.
Collection particulière
Colisée #1, 2013
Stylo Bic sur papier, 60 x 90 cm
Décors d’aquarium, 2012
Ensemble de dessins, stylo Bic sur papier, 32 x 24 cm chaque

Photo : Quentin Montagne

Pendant cinq ans, mon travail s’est essentiellement focalisé sur l’univers subaquatique et l’un de ses principaux médias, l’aquarium. Plus qu’un dispositif populaire, scientifique ou de loisir, cet objet se caractérise par des mises en scène où règnent l’anachronisme et l’hétérogénéité. Ruines classiques, fabriques gothiques, épaves de galions, débris de guerres ou figures futuristes cohabitent dans un entrelacs de plantes et de madrépores qu’animent poissons, mollusques et crustacés. Au-delà des visions génériques héritées de Painlevé ou d’un Cousteau, l’aquarium relève autant de l’écologie que de la peinture, du jardin et du paysage. Par son entremise peuvent alors être redécouverts l’histoire de l’art, la mythologie, le cinéma, la littérature, jusqu’à l’architecture moderne et contemporaine.

Menant une recherche tant artistique que théorique, l’étude de l’aquarium motive à la fois une pratique plastique et la rédaction d’articles ou de conférences, en France comme à l’étranger. Mes activités de chercheur et de plasticien sont indissociables l’une de l’autre. Le va-et-vient entre lecture et production est constant. Dessins et peintures guident la documentation en même temps qu’ils s’en nourrissent. À l’exception de quelques réalisations autonomes, la plupart de mes réalisations s’inscrivent dans des ensembles définis, circonscrits ou au contraire exponentiels. Outil préparatoire et ne nécessitant que peu de matériel, le dessin prend un statut particulier dans mon travail.

Initiée en 2013, la série des Décors d’aquarium est un projet de recensement global des figures artificielles disponibles sur le marché de l’aquariophilie. À la façon des vélins d’Histoire naturelle, le dessin est d’abord ici moyen de connaissance. Par ce travail laborieux et paradoxalement absurde, je tente d’exercer la même attention que les peintres naturalistes sur des objets sans valeur et profondément kitschs. L’étude patiente des volumes et des textures révèle parfois l’origine lointaine de ces images où survivent l’Antiquité classique, la gravure de Piranèse et les rochers de lettrés d’Extrême-Orient. La méthode ne varie pas. Sur format A3 ou double A3, la figure est abstraite de tout contexte par un fond blanc. L’utilisation exclusive du stylo Bic, normalement dévolu à l’écriture, inscrit ces dessins dans le champ de la prise de note.

Les traits de construction, les accidents et autres erreurs sont toujours visibles. Bien que détaillées et précises, ces images restent de l’ordre du croquis. Elles s’inspirent autant des ébauches de la Renaissance italienne, des relevés des explorateurs du XVIIIe siècle que des simples gribouillages de marge, ceux que les collégiens laissent par ennui dans un coin de leur feuille de cours. Sans fin programmée, la série se poursuit régulièrement. Chaque nouveau format s’additionne à un ensemble que structurent plusieurs sous-catégories définies selon les éléments apparents, les temps et les lieux représentés, la marque des décors ou bien les thématiques auxquelles ils appartiennent.

Parmi d’autres productions sur papier, une partie de la série était présentée au PHAKT, Centre Culturel Colombier à Rennes. En toile de fond apparaissent des figures peintes à même le mur. Si la couleur rappelle celle du stylo Bic, le « bleu tempête » de la gamme Tollens a pour but de réunir et de mettre en perspective les différents travaux, à commencer par la série des Ruines sur papier calque et quelques grands formats réalisés à l’encre de Chine. Plus qu’un papier peint, les fresques citent des figures tutélaires de l’illustration zoologique et de l’imaginaire marin, à la fois ces êtres fantastiques que sont la Baleine commune et le Serpent de Mer, les premiers manuels d’ichtyologie dont ils sont issus, et enfin leurs auteurs, Pierre Belon (Histoire naturelle des estranges poissons marins, Paris, 1551) et Guillaume Rondelet (Histoire entière des poissons, Lyon, 1558).