Provenant de sources variées (mobilier usagé, bois d’ossature ou rebuts de chantier) des fragments disparates sont assemblés et sculptés pour faire émerger de nouvelles formes qui révèlent la mémoire matérielle de l’objet utilitaire. L’acte de sculpter agit comme une érosion manuelle, creusant, usant et transformant la matière jusqu’à faire apparaître ses reliefs enfouis. Les volumes rappellent tour à tour des blocs rocheux, des écorces ou des sols sablonneux. Présentés en bas-reliefs muraux ou disposés au sol tels des amas minéraux, chaque pièce apparaît comme une trace sculptée.

L’installation esquisse un territoire fait de vestiges et de matières reconnaissables. Ces éléments dialoguent et se complètent, composant un paysage qui oscille entre microcosme et espace géographique. Chaque fragment, à la fois organique et construit, témoigne des marques laissées par l’activité humaine autant que des processus de transformation géologique.