Liquidambar
L’abri photographique capture par dessous le feuillage des arbres via quatre trous percés dans la surface du toit. Durant plusieurs heures dans le noir complet, des feuilles de papier photosensible sont disposées à l’aveugle en cercles concentriques autour du tronc rappelant ainsi les cercles de croissances d’un tronc coupé. L’image s’imprime en négatif sur le papier argentique couleur. Les temps de pause varient de 3 à 10 minutes. L’ensemble du processus se déroule sur environ 8 heures. À l’intérieur, je fais l’expérience de l’obscurité complète, du temps long et de la projection de l’image sur le papier et sur mon corps. Une fois le temps de pause fini, les feuilles de papier insolées sont récupérées, développées et recomposées pour former l’image finale.
La toile est conçue comme un soufflet, en plis amidonnés, assurant la modularité du dispositif en fonction de la dimension des arbres choisis. Le blanc central est une réserve induisant le plein de l’arbre, Il invoque ainsi la constitution par l’extérieur du bois par rapport à sa fibre originelle.
LIQUIDAMBAR, 2014
Œuvre réalisée dans le cadre d’une résidence au domaine de Kerguehennec
Diamètre 370cm
Photo : Céline Didier
QUERCUS, 2015
Œuvre réalisée au domaine de Kerguehennec
Diamètre 270cm
GINKGO BILOBA, 2017
Œuvre réalisée dans le cadre de l’exposition à la galerie du Faouëdic à Lorient
Diamètre 200cm
COLUMNAE, 2018
Œuvre réalisée dans la résidence Devenir au collège des Bernadins à Paris
Diamètre 310cm