Née en 1990 en Jordanie, Ines Dobelle est diplômée des Beaux-Arts de Paris et se forme en regardant beaucoup de tutos sur Internet. Elle se définit comme une polycultrice qui décloisonne les genres et emploie différents modes d’expression dont le langage qu’elle utilise comme une pâte à modeler à haut potentiel performatif. À l’atelier les médiums et les techniques sont en libre circulation, ce qui donne une pratique protéiforme en mouvement, qui ne se stabilise pas dans une production stylistiquement normée. Ses recherches portent notamment sur la culture de l’apparence, l’exposition de l’intime et du domestique, sur la frontière glissante entre espace privé et public et les régimes de visibilité et de […]
Née en 1990 en Jordanie, Ines Dobelle est diplômée des Beaux-Arts de Paris et se forme en regardant beaucoup de tutos sur Internet. Elle se définit comme une polycultrice qui décloisonne les genres et emploie différents modes d’expression dont le langage qu’elle utilise comme une pâte à modeler à haut potentiel performatif. À l’atelier les médiums et les techniques sont en libre circulation, ce qui donne une pratique protéiforme en mouvement, qui ne se stabilise pas dans une production stylistiquement normée.
Ses recherches portent notamment sur la culture de l’apparence, l’exposition de l’intime et du domestique, sur la frontière glissante entre espace privé et public et les régimes de visibilité et de circulation des œuvres d’art associés à leurs systèmes de transmission. Elle s’interroge également sur la manière dont le corps est modelé et se modèle par rapport à son environnement. Comment nous transformons ce dernier et comment il nous transforme à son tour ? Sommes-nous les produits d’un milieu ou les créateurs du milieu dans lequel nous vivons ?
À travers son travail, Ines Dobelle laisse entrevoir une dimension sociale et féministe qui capte et remet en cause des traditions et des normes, des structures de pouvoir et de domination, des clichés et des fantasmes, où l’humour se révèle être une tactique de résistance. Si certaines œuvres produites exhalent une dimension haptique, d’autres en revanche ne sont pas seulement vouées à être contemplées. Elles nécessitent pour être pleinement appréhendées une activation de la part du/de la spectacteur·ice, le mettant ainsi à contribution.
Parallèlement à sa pratique artistique, elle est membre de La Collective, groupement nomade de travailleur·ses de l’art, animé par le désir de questionner les certitudes et l’envie de rebattre les cartes. En militant pour de nouvelles formes sensibles d’appropriation de l’art, elle place le vivant, le réel et le rituel au cœur de ses démarches.