Hughes
Germain

19.12.2022

Paraboles

Paraboles, 1993
Vues de l'exposition, La mer, le vent, Passerelle centre d'art contemporain

La base, le point de départ de mon travail c’est la conscience que ce n’est pas vide autour de nous, c’est trés concret, ce n’est pas visible, mais c’est l’air qui vibre.

Le son pour moi prend de l’intérêt quand il perd son sens, quand je n’ai plus que l’effet: je découvre des éléments, de la granulation, c’est un matériau et je le conçois comme tel.

Là on va être à la limite du son d’eau, on pourra le reconnaitre mais sans que ça saute aux yeux, même si mon désir dans la mise en espace est d’évoquer la proximité, un fracassement d’eau sur les rochers où l’eau ruisselle. Ce son d’eau très concret, on peut aller dedans, on peut être à coté, on peut presque ne pas l’entendre par endroits.

Par contre le son du vent, ou plutôt ce que j’en ai fait, est un son trés abstrait dans un espace infini, on ne peut pas être en dehors, à partir du moment où on franchit le sas on est dedans et on ne peut pas en sortir.

Le spectateur est le seul décideur, en fonction de son déplacement dans l’espace, d’entendre ou de ne pas entendre, de percevoir avec douceur ou de plus en plus fort, ou aussi beaucoup plus nettement, percevoir d’être dans le son, vraiment précisément.

C’est la mise en volume de l’air et d’un son, on en fait le tour pour en percevoir la globalité.