Hoël
Duret

25.02.2022

UC-98 Soft & Flat

Seoul Museum of Art, 2016
UC-98 Soft & (Seoul) #1, 2016
Toile imprimée, peinture acrylique, châssis aluminium, écran plat 48”, support mural, video HD 4’49”, cordon électrique coloré, 176 x 210 x 10 cm
Photo : Seoul Museum of Art and Sangtae Kim
UC-98 Soft & Flat (Seoul) #2, 2016
Toiles imprimées, peinture acrylique, châssis aluminium, écran plat 48”, support mural, video HD 4’47”, cordon électrique coloré, 176 x 470 x 10 cm
Photo : Seoul Museum of Art and Sangtae Kim

Œuvres produites lors d’une résidence à SeMA Nanji et présentées dans le cadre de l’exposition Urban Legends (Légendes Urbaines) au Seoul Museum of Art, Corée.

Coproduction Palais de Tokyo et Pavillon Neuflize OBC (Paris) et Seoul Museum of Art (SeMA).

Les peintures de Hoël Duret rejouent l’esthétique abstraite, plate et molle usuellement utilisées pour représenter la quatrième dimension dans la culture populaire occidentale. Travaillant par strates, il y utilise différentes sources telles des captures d’images de films de faible résolution en arrière-plan; des formes colorées, transparentes et flottantes faisant référence aux bandes dessinées des années 50, et des lignes plus épaisses de renvoyant au design italien des années 1960 dont il a croqué les formes (comme la blow chair par D’Urbino, de Pas, Lomazzi et Scolari). Tous ces éléments, combinés avec des vidéos, constituent la deuxième étape d’un projet narratif plus large appelé UC-98 où Hoël Duret met en scène un câble de fibre optique sous-marin fictif dans lequel un banc de méduse est tenu en captivité, leurs corps mous et translucides sont remplis avec la lumière transportant nos données Internet …

En se concentrant sur notre monde numérique pour son nouveau projet, Hoël Duret s’est fixé sur la figure de la liquidité développée par le sociologue Zygmunt Bauman comme métaphore dans laquelle le temps devient de plus en plus circulaire, comme les vagues infinies de la mer. Si les peintures de Hoël Duret ont été travaillées par couches, les vidéos, elles, mettent l’accent sur des surfaces. Comme l’a expliqué Walter Benjamin, la fluidité est une composante du processus de circulation et de développement des biens industriels. Rejouant cette méthode, Hoël Duret filme les étals de Noryangjin, l’immense marché aux poissons de Séoul pour se concentrer sur cette transformation de tout dans les matières premières et sur la diffusion des valeurs capitalistes dans l’inconscient. Il y présente le présent - l’écran de notre réalité permanente, écrivant le script abstrait d’un mythe urbain adapté à la ville de Séoul, une nouvelle mythologie.

UC-98 Soft & Flat - Painting #1, 2016
Toile imprimée, peinture acrylique, châssis aluminium, 176 x 210 x 10 cm
Photo : Seoul Museum of Art and Sangtae Kim

UC-98 Soft & Flat - Painting #2, 2016
Toile imprimée, peinture acrylique, châssis aluminium, 176 x 470 x 10 cm
Photo : Seoul Museum of Art and Sangtae Kim

UC-98 Soft & Flat - Painting #3, 2016
Toile imprimée, peinture acrylique, châssis aluminium, 176 x 470 x 10 cm
Photo : Seoul Museum of Art and Sangtae Kim

UC-98 Soft & Flat - Painting #4, 2016
Toile imprimée, peinture acrylique, châssis aluminium, 176 x 470 x 10 cm
Photo : Seoul Museum of Art and Sangtae Kim

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Corée Fishmarket
Résidence de production à Séoul avec le Pavillon Neuflize OBC 2016