“ Des cylindres de sept mètres de hauteur impulsent un rythme par leur récurrence, à la manière d’une colonnade antique. Ils s’adressent à la verticalité du bâtiment et à ses espaces circulaires organisés autour de la scène de spectacle, se greffent aux murs et orientent la déambulation.

Si Elsa Tomkowiak emprunte au vocabulaire formel de l’architecture, ses colonnes sans chapiteau ni base ne soutiennent rien; suspendues à des potences, elles flottent à quelques centimètres du sol avec légèreté. Les longs rubans dont elles sont faites dessinent dans la longueur une trame élégante qui ondule avec fluidité, tel un liquide, au gré des mouvements de l’air. Placés côte à côte, les rubans forment une surface, une peau, qui dissimule une cavité où s’introduire. “

Chloé Heyraud