La connaissance par l'obstacle
Ces séries de dessin font apparaître au travers de sons, une architecture. La permutation des visibles dont se joue cet ensemble graphique présente les rebonds d’une déflagration dans des espaces situés à Saint Denis, Abbottābād et Toulouse. Des appartements oubliés qui servent ici de prétexte pour s’intéresser à l’absence de savoir ainsi qu’aux croyances.
Papier aquarelle pur coton sans acide, fabriqué sur forme ronde, 680g, bord frangé. Arches pur coton.
Encre de Chine à la pagode, Sennelier.
Cadre en fibre de bois peint blanc RAL001
Dimensions:
Dessin : 56 x 76cm / encadrement : 85,5 x 67,5cm
La connaissance par l'obstacle, 2013
Dessins à l'encre de Chine sur papier pur coton fabriqué sur forme ronde, 680g bord frangé
Dimensions : 85,5 x 67,5 cm encadré et 168 x 132cm encadré
Production : Galerie des petits carreaux, Paris
Photos : Damien Marchal
Réalisés au traceur, les dessins font appel à une technologie obsolète utilisée pour le dessin industriel avant l’avènement des imprimantes.
Ils représentent la déflagration sonore de grenades acoustique dans les différentes pièces de l’appartement dans lequel c’était retranché Abdelhamid Abaaoud
à Saint Denis en France, Oussama Ben Laden à Abbottābād et Mohammed Merah à Toulouse .
Les forces géométriques coïncident avec les rebonds du son au contact des cloisons qui apparaissent par contreforme. L’absence de l’architecture fait de ces dessins une image qui s’abstrait de la réalité. Ces formes graphiques sont la transposition du titre emprunté à Bachelard et s’intéressent aux éléments manquants.
Damien Marchal propose dans cette série d’observer l’invisible, l’onde acoustique. L’inversion de la perception est un des positionnements que l’artiste revendique dans son inscription dans le présent. À l’heure où Marie José Mondzain écrit sur la « confiscation des mots, des images et du temps », Damien Marchal par un travail d’investigation tente de s’approprier une partie de l’histoire qu’il traverse, celle de deux décennies de terrorisme.