Dans l’atelier il y Antoine, parce que c’est chez lui et il y a aussi Steven parce que des fois ils travaillent ensemble.
A Quimper ou à Pont-Croix.
En y allant on voit des des joggeurs, des gens qui se promènent avec leur chien et les jours de chance, un martin-pêcheur.
Dans l’atelier, d’un coté il fait jour et de l’autre sombre. On entre et on sort du coté où il fait jour.
Il y a de très grandes tables des deux cotés. Lumineuses ou non. Pour travailler, regarder de près, faire des couleurs, réparer, dessiner, assembler.
Un jour, Antoine nous a invité à venir travailler dans son atelier, à « tester » la peinture sur verre.
Alors on est venu pour voir ce qu’on pouvait faire. On a dessiné pendant deux jours sur les grandes tables lumineuses du coté sombre de l’atelier.
Quinze jours ont passé où l’on a fait d’autres trucs.
On va bientôt retourner chez Antoine, casser des oeufs et dessiner sur verre avec de la grisaille, les images que l’on a choisies.
On a aussi parlé avec Virginie, qui va faire du son, une bande sonore. Des chants de bons esprits. Des présences étranges. Ça va être bien.
Dans le jardin, le gazon vert tendre a poussé et dans la casserole les lentilles ont brûlé.
On pourra cuire les plaques de verres peintes autant de fois qu’on veut, car la cuisson se fait à basse température. Comme ça on peut faire apparaître les images en plusieurs couches, comme lorsqu’on dessine d’habitude.
On verra tout ça le 21 juin.
On pourra appeler ça un ou des rondels, ou un ou des grisets.
Entre temps on ira à Custren voir une camera obscura, une lanterne magique qu’Ariane a trouvée dans une brocante - tu fais glisser une plaque de verre panoramique dans l’appareil et avec de la lumière, l’image très fine dessinée et peinte sur la plaque est projettée sur le mur et comme elle glisse, l’image s’anime, c’est très joli - ça nous donnera peut-être des idées.
Ça sera le jour de l’été. Ça sera « prêt » à la dernière minute, comme d’habitude et puis peut-être que quand le fromage de chèvre sera gratis, on arrêtera de dessiner.

Camille Girard et Paul Brunet