Landbarras
Commissariat Magali Gentet.
Photo : Alain Alquier
Grandes surfaces vitrées pour une visibilité optimale, éclairage uniforme, plafond bas et grillagé, le centre d’art du Parvis de Pau possède les caractéristiques d’un local commercial. Il est raccord avec son environnement et jette donc le trouble sur son activité. Il y a quelques années dans un autre centre commerciale, j’avais été témoin d’une scène insolite. Un homme sur son vélo avait déboulé ; les portes automatiques lui ayant ouvert la voie, il roulait tranquillement dans l’allée centrale des galeries marchandes ; d’un seul coup, à mi-chemin, réalisant son égarement, confus, il manqua de tomber. C’était comme s’il venait de réaliser que ses roues roulaient dans le vide, qu’on lui avait retiré le paysage.
LANDBARRAS exprime ce lieu propice à l’égarement, une espèce de gond intermédiaire entre le terrain vague et le cagibi. Plus vraisemblablement encore, pour reprendre Maurice Roche : « C’est le triomphe de la phrase alambiqué - qui finit toujours par s’enliser dans le sentiment. »