Alain
Le Quernec

01.07.2015

Logotypes

Le Télégramme,
Journal régional

Brest 08, 2008
Fête maritime international

Pour le congrès de l’Alliance Graphique Internationale à Paris,

Guy Cotten, Ciré pour marins

Ville de Quimper, 1991

Alain Le Quernec : À l’origine ce logo fut créé pour le tricentennaire de la faïence de Quimper en 1990. Quand, un an et demi plus tard, la ville m’a demandé de faire son identité graphique, ma réponse fut de dire que le logo du tricentennaire convenait parfaitement et qu’il était inutile d’en faire un autre, il suffisait de se l’approprier. L’opposition, pour faire polémique, a dénigré le logo, c’était de bonne guerre. Mais celui-ci ayant été vu partout avec une empathie évidente pendant dix-huit mois, il fallut bien constater que quand les chiens se mirent à aboyer, la caravane était passée depuis longtemps.
J’ai proposé à BP de faire œuvre de pédagogie et d’expliquer si possible avec humour dans une petite brochure les raisons de ce choix mais aussi ce qu’était un logo, ses avantages, ses limites… Le livret sous forme de jeu demandait de mettre des noms sous des pictogrammes ou à l’inverse de dessiner le logo d’un nom connu. Il demandait aussi de reconnaître les grandes agglomérations bretonnes uniquement par leur logo. Si on ne pouvait identifier les autres villes par leur logo, en retour ne fallait-il pas non plus s’attendre à être identifié, quelles que soient la force et la pertinence de notre image.
Ving ans après, est-il toujours d’actualité ? Convient-il toujours à l’image de la ville ? Faut-il l’actuialiser ou le remplacer?

Bernard Poignant : Chanque entité territoirale a son indentité visuelle, ce n’est pas nouveau. Au XIXème siècle les villes avaient leurs blasons dans la plus pure tradition héraldique du Moyen-Âge. Ceux-ci ne répondent plus aux nécessités actuelles : trop fouillis, trop compliqués, peu reconnaissables et peu différenciés les uns des autres. Il ne disparaissent pas, ils font partie de l’histoire. Les logos qui les remplacent ne sont pas éternels, ils doivent correspondre à l’image de la ville. La plupart des logos représentent, selon les agences qui les proposent, l’alliance de la tradition et du modernisme… Ce ne sont que des mots. L’idée d’Alain proposant d’utiliser une forme décorative appartenant au patrimoine décoratif de la ville m’a séduit. C’était nouveau et correspondait bien à l’image que l’on a de Quimper.

ArMen

Musée de Pont-Aven,
D’après un bois gravé d’Émile Bernard

Musée breton, Quimper
Reprend le motif d’une boucle de ceinture bigoudène.