
Yuna
Amand
Skys #1
07.07.2022
Invitation à Vincent de Chavanes, graphiste du site.
Un parcours proposé par Vincent de Chavanes et Michèle Goarant, rédactrice.
Lors de l’élaboration du prototype de la page d’accueil du site DDA Bretagne j’ai fait le choix graphique d’attirer le regard sur cette nouvelle rubrique par une rupture achromatique en prélevant dans le corpus du site des œuvres sur le thème exclusif du trait noir et blanc. Yuna Amand miniaturise au graphite la mobilité d’éléments évanescents, infinis et perpétuellement mouvants comme si le sentiment océanique pouvait se nicher dans une fiole. La Gelstat est une notion manipulée par les graphistes et par Nikolas Fouré : son Nuage-Peau recouvre l’équivalent de la surface de l’épiderme sur un papier sensible à la lumière et le maillage du motif est resserré afin d’ombrer les zones nécessaires à la […]
Lors de l’élaboration du prototype de la page d’accueil du site DDA Bretagne j’ai fait le choix graphique d’attirer le regard sur cette nouvelle rubrique par une rupture achromatique en prélevant dans le corpus du site des œuvres sur le thème exclusif du trait noir et blanc.
Yuna Amand miniaturise au graphite la mobilité d’éléments évanescents, infinis et perpétuellement mouvants comme si le sentiment océanique pouvait se nicher dans une fiole. La Gelstat est une notion manipulée par les graphistes et par Nikolas Fouré : son Nuage-Peau recouvre l’équivalent de la surface de l’épiderme sur un papier sensible à la lumière et le maillage du motif est resserré afin d’ombrer les zones nécessaires à la perception du relief. Les surfaces noircies au graphite ou ménagées en réserve font également de l’œuvre d’Angélique Lecaille, le « lieu d’un puissant désir de relief » (Julie Portier). Relief et même action avec les 43 secondes de fighting tarentinesque entre un ours polaire et une fantômette nommée Miranda PaintOmovie, animées par Antoine Dorotte grâce à un procédé d’impression par réseau lenticulaire superposant 16 images pour recréer le mouvement. Jocelyn Cottentin oppose dans un dessin mural très contrasté dont le titre détourne une citation bourdieusienne, le grand Barnum de l’art business et son panthéon personnel d’artistes inspirants alors que Guillaume Pinard mixe en se jouant des échelles, emprunts à l’histoire de l’art occidental et images reposant sur les codes de la communication visuelle disponible sur le Net.
Les femmes au bord de l’émancipation de Virginie Barré (Simples dames) interfèrent avec le graphisme ligne claire mais dans la série Bauhaus, les silhouettes d’indiens postés en vigie sur le toit d’une villa de Gropius sont dessinées au trait épais des BD de westerns et révèlent l’étonnante contemporéanité de la référence anthropologique à Edward Curtis avec l’avant-garde occidentale condensée dans la rectitude d’un dessin d’architecte. Eléments exogènes et cinéphilie aussi chez Sylvie Ungauer qui dessine des femmes coiffées de maisons iconiques du cinéma, celle de Psycho ou de Malaparte à Capri…
Camille Girard et Paul Brunet célèbrent le temps suspendu et partagé dans un biotope réconfortant traité sans hiérarchie de sujet d’un trait achromatoptique délavé par l’aquarelle.
Le noir et le blanc ne manquent donc pas de nuances…
07.07.2022
Invitation à Vincent de Chavanes, graphiste du site.
Un parcours proposé par Vincent de Chavanes et Michèle Goarant, rédactrice.
Lors de l’élaboration du prototype de la page d’accueil du site DDA Bretagne j’ai fait le choix graphique d’attirer le regard sur cette nouvelle rubrique par une rupture achromatique en prélevant dans le corpus du site des œuvres sur le thème exclusif du trait noir et blanc. Yuna Amand miniaturise au graphite la mobilité d’éléments évanescents, infinis et perpétuellement mouvants comme si le sentiment océanique pouvait se nicher dans une fiole. La Gelstat est une notion manipulée par les graphistes et par Nikolas Fouré : son Nuage-Peau recouvre l’équivalent de la surface de l’épiderme sur un papier sensible à la lumière et le maillage du motif est resserré afin d’ombrer les zones nécessaires à la […]
Lors de l’élaboration du prototype de la page d’accueil du site DDA Bretagne j’ai fait le choix graphique d’attirer le regard sur cette nouvelle rubrique par une rupture achromatique en prélevant dans le corpus du site des œuvres sur le thème exclusif du trait noir et blanc.
Yuna Amand miniaturise au graphite la mobilité d’éléments évanescents, infinis et perpétuellement mouvants comme si le sentiment océanique pouvait se nicher dans une fiole. La Gelstat est une notion manipulée par les graphistes et par Nikolas Fouré : son Nuage-Peau recouvre l’équivalent de la surface de l’épiderme sur un papier sensible à la lumière et le maillage du motif est resserré afin d’ombrer les zones nécessaires à la perception du relief. Les surfaces noircies au graphite ou ménagées en réserve font également de l’œuvre d’Angélique Lecaille, le « lieu d’un puissant désir de relief » (Julie Portier). Relief et même action avec les 43 secondes de fighting tarentinesque entre un ours polaire et une fantômette nommée Miranda PaintOmovie, animées par Antoine Dorotte grâce à un procédé d’impression par réseau lenticulaire superposant 16 images pour recréer le mouvement. Jocelyn Cottentin oppose dans un dessin mural très contrasté dont le titre détourne une citation bourdieusienne, le grand Barnum de l’art business et son panthéon personnel d’artistes inspirants alors que Guillaume Pinard mixe en se jouant des échelles, emprunts à l’histoire de l’art occidental et images reposant sur les codes de la communication visuelle disponible sur le Net.
Les femmes au bord de l’émancipation de Virginie Barré (Simples dames) interfèrent avec le graphisme ligne claire mais dans la série Bauhaus, les silhouettes d’indiens postés en vigie sur le toit d’une villa de Gropius sont dessinées au trait épais des BD de westerns et révèlent l’étonnante contemporéanité de la référence anthropologique à Edward Curtis avec l’avant-garde occidentale condensée dans la rectitude d’un dessin d’architecte. Eléments exogènes et cinéphilie aussi chez Sylvie Ungauer qui dessine des femmes coiffées de maisons iconiques du cinéma, celle de Psycho ou de Malaparte à Capri…
Camille Girard et Paul Brunet célèbrent le temps suspendu et partagé dans un biotope réconfortant traité sans hiérarchie de sujet d’un trait achromatoptique délavé par l’aquarelle.
Le noir et le blanc ne manquent donc pas de nuances…