Yvan
Le bozec

26.11.2010

Chez Y

Vues de l’exposition Chez Y, INTERFACE appartement / galerie, Dijon, 2007

Photo : INTERFACE appartement / galerie, Dijon

Ses dessins sont peuplés de formes triangulaires et du monogramme Y. Ces derniers relèvent à la fois du signe de reconnaissance et de signature. L’ensemble constitue son autoportrait. Peut-être est-ce l’influence de la culture de l’affirmation de soi enseignée par Bernard Lamarche-Vadel aux Beaux-Arts de Quimper lorsque Yvan y étudiait ? Dans ses peintures circulaires, le Y devient motif.
Yvan y voit la représentation d’un Homoculus. Du latin « homo » = homme, et « culus » qui amoindrit le sens du mot auquel il est rattaché. Portrait miniature de l’Homme, ce petit être serait une création des alchimistes qui aurait pour but de semer le trouble parmi les hommes. En clin d’oeil à la vidéo exposée lors de l’Appel de la Mariée en 2005, Yvan reprend la ritournelle. Cette fois-ci il s’agit de l’Internationale. Celle-ci est activée en pédalant sur un vélo relié à une petite boite à musique.
La vidéo adjacente montre l’artiste dans l’effort, tel un coureur cycliste à l’entrainement, à la différence près, Yvan actionne un mécanisme musical vêtu d’un frac. En choisissant, une référence au cyclisme, Yvan renvoie à l’image de la performance solitaire et crée un parallèle entre l’artiste et le Surmale d’Alfred Jarry.
Si on ne devait retenir qu’une chose de l’oeuvre d’Yvan Le Bozec, se serait qu’elle porte en elle la bonne humeur tant par la drôlerie du trait que par celle de la situation.

Nadège Marreau, Extrait du Communiqué de presse de l’exposition Chez Y à Interface, Dijon, 2007