Appartements témoins, 2020
PHAKT, Centre culturel Colombier, Rennes
Commissariat : Richard Guilbert
Appartement témoins retrace une exploration du quartier Colombier à Rennes, utopie architecturale et urbaine des années 60. Éprouvant le concept de ville idéale, l’artiste Vincent Malassis se réapproprie, avec la complicité de ses habitant·e·s, l’histoire et la plasticité d’un territoire dans un jeu entre passé et présent, privé et public.
Primo-accédant, 2019
Photographie couleur, tirage sur Organic paper
135 x 180 cm
Utopie #2, 2019
Poster
Vues de l’exposition Appartement témoins, PHAKT, Centre culturel Colombier, Rennes, 2020
Vues du vernissage
Durant l’été 2019, l’artiste Vincent Malassis s’est installé au Colombier pour une année de résidence artistique. L’artiste a parcouru le quartier à la recherche de son histoire explorant simultanément les archives officielles et les tiroirs des habitant·e·s pour récolter images et documents d’époques, enregistrer et photographier les témoins.
En ressortant les albums de famille, l’artiste est allé à la rencontre des habitant·e·s pour écrire l’histoire d’un territoire non pas d’un point de vue général et solennel mais d’un point de vue particulier, subjectif et individuel. Des archives d’époque ont servi de base documentaire et de source d’inspiration.
D’un·e résident·e à l’autre, contacté par téléphone, conseillé et recommandé, Vincent Malassis a organisé des prises de vues avec ces « modèles ». Ces mises en scène in situ se sont déroulées au domicile des habitant·e·s ou dans l’espace public, seules ou en groupe. Ces rencontres ont offert à l’artiste une pluralité de points de vues du quartier. S’attachant au caractère inaliénable et monumental de ces grands ensembles, Vincent Malassis a exploré la photogénie naturelle de ces espaces. L’artiste a choisit de mettre en regard la perception d’un territoire par un habitant de l’époque par rapport à celle d’un rennais d’aujourd’hui.
Pour son exposition, Vincent Malassis a choisi de reconstituer un « appartement témoin ».
Dans cet espace fictionnel, l’artiste interroge les promesses d’une utopie urbaine des « Trente glorieuses », son histoire et ses évolutions, dans une relation étroite entre une forme spatiale et une forme sociale.